jeudi 3 décembre 2009

Epistémologie de l’Information de la Communication - Bertini by Ti et Amélie

Mémoire : obligation de totale création.
Master 2 : sélection draconienne.
Citations.

Recherches :
Communication
Communications (socio et anthropo)
MEI (media et information)
Réseaux (technique et numérique)
Communication et langage, CELSA.
Sociétés
Hermes
Langage et société
Cahier de médiologie
Medium
Journal of communication.

Nous pouvons transformer quasiment tout ce que nous voulons en sujet de recherche

Socle conceptuel et théorique : épistémologie.

Comment aborder son sujet du pt de vue des SIC.

Définition du champ des SIC : tous les systèmes de communication.
Etudes des systèmes documentaires, media, usages et processus d’info-com. Structure juridique des systèmes d’info-com.
Médiatisation des politiques (processus de com qui sont mis en œuvre par les acteurs politiques). Mode de com des relations internationales.
Science éco et gestion.
Art, litté, ciné comme systèmes de com.
Histoire, géo, socio, ethno, anthropo et psycho.
Tous les sujets de recherche ds lequel l’info-com est satellite.

Règle d’or : travailler à la croisée de plusieurs disciplines. Il faut que le problème relève de l’info com. Est-ce que le paradigme d’info com est central ou est-il périphérique ?

Origine étymologique grecque : epystémé (dimension du savoir) et logos (discours, savoir).
La science de la connaissance. Connaissance de la connaissance.

Manière dont un savoir se pense, se réfléchit.
Comprendre à quelles conditions un savoir est-il possible.
Il existe une épistémologie de tous les domaines de savoir.

L’épistémologie n’a rien à voir avec la méthodologie, elle pense les méthodes et meurs impacts.
Niveau meta.
L’épistémologie donne lieu à peu de recherches.
Interrogation a la source de la discipline même.

Les SIC nous obligent à maitriser plusieurs champs car pluridisciplinaires.
Faire de l’épistémologie de l’info-com consiste à établir la légitimité de la discipline. C’est la dernière arrivée depuis 1975.
Légitimité contestée par les autres disciplines (d’où venez-vous ? A quoi servez-vous ?)
La légitimité se fonde sur la conscience de sa propre valeur.
Qd on interroge la valeur des SIC : capacité à revendiquer ses savoirs de haut niveau (théories, concepts, méthodes).
Problème d’ancienneté.

Pour savoir se constituer en science il faut devenir une discipline.

Discipline : espace, territoire aménagé avec une identité. Segmenter le sens des manières à ce que ce segment de sens fasse système.
La discipline vise à la fermeture sur elle-même.
Concept, théories, méthodes qui lui sont propres.
Toute discipline n’existe qu’en tant qu’elle est clause sur elle-même.
A la fois refermée et en même tps elle communique avec les autres disciplines (cf métaphore de la cellule, avec sa membrane poreuse).

La SIC n’est pas seulement une discipline mais une pluridiscipline et donc par voie de conséquence une interdisciplinaire.
Le propre de l’interdisciplinaire : abattre les frontières, croiser, migrer, métisser.

Paradoxe qui nous amène à dire que notre problème est aussi notre solution.
Les épistémologues ont montré que les grandes découvertes sont à la croisée des chemins. Exemple : Pasteur : mélange chimie, biologie etc.

Oui nous bricolons. Mais ce bricolage a une dimension anthropo et psycho majeure. Le bricolage qu’on nous reproche, devient un outil épistémologie fondamental ; on récupère les éléments méprisés par d’autres.
Qd on est à la croisée des chemins nous montrons qu’on peut être à la fois une discipline et être à la frontière poreuse avec les autres disciplines.

Quels dangers combat l’interdisciplinarité ?
Le vrai danger : s’isoler dans une bulle de savoir même où notre discipline s’élabore sur la nécessité de faire communiquer les espaces fermés entre eux.
Assèchement, crispation et arrogance.
Le danger qui nous guette c’est notre arrogance placée à un autre endroit.
Le meta disciplinaire nous guette : discipline qui à la prétention d’être le lieu de croisement de toutes les autres. Les SIC sont au carrefour des sciences dures et des sciences humaines.
Paradigme communicationnel : tout est repensé par l’info-com. En ce sens là nous sommes dans une position limite. On agit en causalité circulaire. Position meta, c’est à dire que nous considérons qu’aucune autre discipline ne peut faire l’impasse sur nous.
Notre interdisciplinarité est une façon d’interpeller les autres disciplines.

Avant, c’était la philosophie la meta discipline.

Ce qui entache notre légitimé scientifique : proximité que nous avons avec la vie quotidienne.
Comment avoir le recul nécessaire pour produire des processus scientifiques sur ce qui est en train de se passer.

Comment fabriquer du savoir, mettre à distance nos objets de recherches alors que nous étudions des processus à un moment où ils ont lieu, isolement difficile, car toujours en lien avec autre choses qui les englobent, mis en œuvre en même tps que nous les analysons.

Comment travailler sur la com alors même que ce travail est une communication ?
Tous les phénomènes que nous observons, nous les analysons, les incarnons en même tps que nous les pensons.
L’épistémologie de l’info-com est-il possible ?
Est-ce que les SIC sont une posture qui tient la route ?

Difficulté de penser des phénomènes de SIC alors même que ces analyses sont des faits de communication.
Notre obligation est aussi de penser une critique des faits sociaux, qui est elle-même un fait social.
« Tout discours est une théorie articulée sur une pratique », Foucault.

Interdisciplinarité des SIC qui doit s’appuyer sur la « théorie de la complexité », à l’encontre de la méthode cartésienne (du complexe au simple, découper le problème pour avoir un sujet de recherche).

Théorie de la complexité :
Quelque soit les faits ils sont trop simples, il faut les remettre dans leur contexte complet.
Aller chercher les tenants et les aboutissants variés et diversifiés.
Intelligibles.
Première complexification : contextualisation, l’ensemble des facteurs doit être analysés, multifactorialité.
Le plus d’interaction possible entre les facteurs qu’il me faut analyser.
Multi-interaction factorielle.
L’obligation de complexification est aussi un devoir d’érudition, liberté d’ouverture.

La SIC s’est constituée sur e que les autres disciplines méprisaient.
Base de notre épistémologie :
- Vulgarité, du latin « partagé par tous », « commun »
- Bâtardise, meltin pot
- Trivialité, ce qui infériorise la personne qui en fait preuve, ensemble des comportements des phénomènes humains, quotidien.
« Ne pas tenir pour évident ce dont je n’ai pas moi même fait la preuve », Descartes.

Rien ne va de soi, tout est encadré par des normes.
Il n’y a aucun objet qui soit méprisable pour la recherche.
Pour nous tout est recyclable.

Trivium, latin, 3 voies. Trivialité des chemins possibles.
Avec la trivialité notion de carrefour, d’échangeur.
Centre d’études des activités quotidiennes : les phénomènes à étudier pour les SIC sont ceux qui sont entrain d’émerger. Nous travaillons sur des précipités chimiques qui sont en train de se faire. Ils sont tous hautement instables.

Théorie de l’effervescence :
Nous travaillons sur des phénomènes rapides, complexes et volatiles.
Phénomène des concerts live.
Ca amène au moins deux types de théoriciens : Max Weber et Alfred Schultz.
Weber a théorisé la notion de communauté. « Gemeinde » en allemand. Communauté d’émotion.

Les SIC prennent la suite de manière plus triviale.

Il se trouve que les rituels religieux, politiques, ont disparu, et l’être humain a besoin de donner du sens et donner un sens commun. Lorsqu’ils disparaissent il y a un manque.
Je postule que le concert live est une grande rémanence des anciens rituels. Création de communauté d’émotion.
A la théorie de Weber nous allons ajouter les travaux se Schultz qui disent qu’on ne comprend rien à une si on ne comprend pas qu’elle est avant tout une forme de l’être ensemble.
Elle évolue dans le temps. Une forme d’être ensemble qui n’évolue pas c’est un rituel.
Aujourd’hui on va vers des formes d’être ensembles provisoires précaires, volatiles. Mais pas moins de poids que les formes anciennes très formatées. Moment de partage de sens qui correspond à une pratique sociale et la forme de communauté émotionnelle qui se forme autour.

Travail du chercheur : montrer que ce qui est précaire et volatile est aussi important que ce qui est figé.
Donc concert live aussi important qu’un baptême.

Barthes « Leçon ».

La langue est fasciste car elle nous oblige à taire.
« Le neutre » : implication de la notion du neutre, qui ds notre langue est raisons pour lesquelles il est nié.

« Le vivre ensemble » : réfléchit sur une question, des sociétés humaines. Exemple des bancs de poisson et nuages d’oiseaux. A quel moment ils ressemblent à un public debout dans un concert live.
Appartenir à un même corps. Mettre toutes nos émotions. Comme si un seul cerveau agissait pour l’ensemble des cerveaux.

Meta niveau que constitue l’être ensemble.
Créer quelque chose qui nous dépasse.
Comment l’info circule dans u banc de poissons ou u nuage d’oiseaux ? Ils se retournent tous au même moment, dans la même direction.

Nouvelle grille de lecture pour les concerts.

A chaque fois il se crée un supra-organisme qui dans le temps où il dure, va assurer une fonction bien particulière.

« SIC, travaille d’archéologue du temps présent ».
Notion d’archéologie de Foucault : discipline archéologique consiste à trouver les fondements, les sous bassement, d’une culture.
Or les sociétés sont l’ensemble des faits sociaux qui s’y produisent.

Marcel Mauss : « le fait technique total ».
Théorie dans laquelle l’anthropologue dit que : tout ce que nous, être humains, repérons de la réalité est du social. Tout fait social est en même temps un fait technique.
La société c’est de la technique en acte, et la technique c’est de la société en acte.
Donc l’archéologie me sert à comprendre que sous les apparences il y a la multiplicité des facteurs qui les ont créés. Tout phénomène est complexe car ils e déroule ds le tps et même s’il vient d’apparaître il a une histoire.
Archéologie car je vais aux fondements.
Archéologie du tps présent car je suis obligé de comprendre très vite des phénomènes dont nous n’avons pas le recul dans le temps.
Nous avons l’obligation de penser des choses qui sont en train se jouer.
Méthode : comment délimiter les frontières de ce phénomène ?
2 clés différentes :
- ne pas confondre épistémologie et méthodo (science de la méthode)
- la méthodologie n’est pas la méthode.
L’épistémologie réfléchit sur la méthode.

Quelles méthodes vais-je pouvoir utiliser ?
Il va falloir les mélanger entre elles pour y arriver.

- Problème du choix de la méthodologie.
- Question du signifiant et du insignifiant

Puisque tout ce qui est humain est social, qu’est ce qu’une société ? Ce sont des communautés de sens. Tout phénomène antisocial est pensé d’un point de vue social et a du sens.
En ce sens là, la question du signifiant et de l’insignifiant ne se pose pas. Il faut juste savoir si nous avons les outils pour analyser cela.

Question de la technique : ensemble de tous les dispositifs possible. Un dispositif technique est toujours en même tps un dispositif social et culturel c’est à dire un DISTIC (dispositif socio technique d’info-com). Quelque soit le phénomène technique il n’a de sens que rapporté à la société qui le fait vivre. Toute technique exprime un fait social d’où l’idée du Fait Technique social de Mauss.

Deuxième approche :
Niveau meta technique.
La société est un sous ensemble de la technique.
De ce point de vue là on va analyser les différents modes de sociabilité comme des technologies.
A ce moment là je vais regarder des formes sociales comme des dispositifs techniques.

Aucun de domaine de recherche ne nous est interdit, à condition de le récupérer et d’apprendre à l’exprimer en terme de SIC. Les SIC sont belles et bien une méta-discipline.
A la fois point de passage de toutes les autres disciplines. Nous n’avons pas de plus de droits mais plus de devoir.

Framework : cadres d’analyses.

Nouveaux ordres d’analyse pour des phénomènes anciens (identité, famille, genre…)
En même tps on peut dire que les SIC sont aussi des Framework pour de nouveaux phénomènes.
Discipline :
- Objets
- Concepts
- Théories
- Méthodes

4 grands courants de recherche dans les SIC :
- Dimension technique et technologique. Il comporte l’analyse de tous les dispositifs (ex : livres, media, talk show…) et usage d’un medium.
- Dimension symbolique : c’est à dire analyse de toutes les représentations sociales et culturelles que nous avons des phénomènes quelconque (ex : représentations de la danse, de la santé mentale…).
- Courant sociopolitique, tout ce qui relève des signes du pouvoir (utilisation politique du story telling).
- Courant socio-économique : poids économiques des media d’info-com, l’industrie culturelle. Ici, la dimension critique est intéressante. Ex : comment la pub a changé la TV.

Le déficit de la recherche française en SIC par rapport aux Anglo-Saxons est considérable : 70% contre 30%.
Une des rasions du déficit français est du à notre ambition de vouloir marier l’info et la communication.
Pour les Anglo-Saxons c’est inconcevable. Les 2 sont détachés.

Réflexion : l’épistémologie a pr but de s’interroger sur la méthode. Laquelle ? Pourquoi ? Et quelles conséquences sur les phénomènes ?
Or, les SIC n’ont pas de méthode propre, pas de méthode communicationnelle. Nous empruntons des méthodes à d’autres disciplines.
« SIC : auberge espagnole ». On y mange ce qu’on y apporte.
Lieu où l’on apporte ce qui va nous permettre de subsister. Nous sommes obligés de pratiquer quelque chose d’heuristique. Bricolage d’une chose importante pr nous.

Notion de bricolage : Lévi-Strauss.
« Le bricolage est une preuve de l’intelligence de l’esprit humain. Cela consiste à trouver une solution à un problème alors qu’on n’a pas les matériaux » (association de matériaux disparates).
Prendre des éléments de bric et de broc, c’est à dire d’autres disciplines. Plus nous combinons de nouveaux éléments plus nous affirmons nos capacités.

En plus des méthodes, nous avons définis des approches.
Approches : ce sont les ensembles de méthodes que nous allons mobiliser pour nos recherches et tte méthode se divise en sous méthodes différentes, qui constituent des approches c’est à dire des perspectives théoriques particulières (elles font référence à des auteurs et leurs grilles de lecture).
Exemple : sociologie
Macrosociologique, microsociologique, ethnosociologique, interactionniste (fait référence aux travaux de Goffman), sociologie compréhensive.

Ces approches méthodologiques sont des biais, c’est à dire qu’elles orientent le résultat de mes recherches.
La méthode n’est pas neutre c’est une façon d’orienter les résultats. Nous devons prendre conscience que, dans sa démarche scientifique même, la recherche n’est jamais neutre.
Tendre le plus possible à l’objectivité même si je sais que je ne le serais jamais totalement.

Nos méthodes sont très nombreuses :

- Approche sociologique
- Approche Constructiviste
- Approche Culturaliste
- Approche Structuraliste
- Approche Fonctionnelle
- Approche Systémique
- Approche Sociocognitive
- Approche Comparative
- Approche Historique
- Approche Statistique
- Approche Phénoménologique
- Analyse de contenu
- Analyse Sémiologique
- Analyse de discours
- Etude quantitative et qualitative.

Approche culturaliste :
Les cultural studies constituent un champ de recherche révolutionnaire dans les 50’s en Grande Bretagne, 60-70’s aux USA, et depuis une dizaine d’année en France. Elles vont essayer d’analyser ce qui avait été jugé trivial par d’autres disciplines.
Ex : en histoire on se focalise sur les grands noms (Vercingétorix, César…) et on délaisse les anonymes qui ont fait l’histoire.
Rapports de domination qui font qu’un petit nombre de personne exerce leur emprise sur un grand nombre.
Les dominées inventent des formes de résistance qui leur sont propres.
Micro résistances c’est ce que Georges Perec a appelé « l’infra-ordinaire ».

Les cultures studies se proposent d’étudier ces formes dominant/dominé.

Certaines choses paraissent plus raisonnables que d’autres car elles sont imposées par des dominants ; science studies.
- Colonial studies
- Gender studies
- Ethnic studies
- Queer studies
But : aider à la prise de conscience. Renverser le pouvoir, les rapports de force.

Le modèle républicain qui érige le modèle de l’universalité fait que la France est réfractaire au cultural studies.
On peut comprendre pourquoi une culture freine, pourquoi elle a peur d’une approche basée sur le relativisme culturel.
Tout ce que nous connaissons peut être inversé. Tout est culturel.
Il n’y a rien de naturel dans l’être humain.
Tout est culture : relativisme culturel puisque l’hégémonie culturelle ne manque pas ; une suprématie quelle qu’elle soit mais une capacité à imposer sa vision du monde.

Notre société est tout sauf égalitaire

Howard Zinn : livre sur l’histoire des vaincus.

Groupes dominés ne lisent pas la grande littérature. Dans une approche cultural studies, je vais aller au plus prés de cette littérature populaire pour voir ce qu’il s’y passe.

Cette approche s’oppose totalement à l’approche structuraliste.

On utilise cette dernière si l’on cherche les éléments invariants au travers de chaque culture.
Ex : Lévi-Strauss et son étude des mythes pour parler d’invariants. L’humanisme de Lévi-Strauss est un faux humanisme. C’est en allant du coté variant, de la relativité d’une culture que l’on crée un vrai humanisme.

Approche culturaliste et structuraliste sont opposées.
Il faut que j’adhère à l’une ou l’autre de ces théories pour mes recherches.
Nos préférences sont issues de notre histoire, il n’y a pas un chercheur qui soit décontextualisé (il n’existe pas un chercheur asexué, sans couleur, sans religion).

(cours de Mathieu)

Les cultural studies constituent un champ de recherche révolutionnaire à partir des 80’s.
Elles vont essayer d’analyser ce qui jusqu’alors avait été négligé ; elles montrent que les sociétés fonctionnent sur le mode dominants-dominés. Ces derniers inventent des formes de résistance que les cultural studies ont repéré.

Tout être humain est le produit de la culture, cela ne tient pas du naturel.
L’hégémonie d’une culture sur un autre ne marque pas une suprématie mais une capacité à montrer sa vision du monde.
L’information est un pouvoir.

L’approche fonctionnaliste de Malinowski et Radcliffe Brown :

Malinowski er Radcliffe-Brown ramènent la culture humaine à une non-spécificité.

Elle affirme que l’explication des sociétés repose sur la notion de besoin. Elle définit le besoin comme ce qui explique le développement des cultures.

Toute culture peut être considérée comme une réponse à ses besoins fondamentaux. Vision utilitariste qui ne serait qu’une forme d’adaptation de l’être humain à son milieu. L’approche est contestable : nous adaptons le milieu à nos besoins contrairement aux animaux, l’approche ramène donc l’Homme aux autres espèces vivantes. C’est à partir de cette approche qu’est née l’observation participante : il y a une méthode heuristique qui essaye de connaître les milieux et acteurs. Emerger dans ce milieu pour l’observer tout en y participant.
Je suis dedans tout en ayant assez de recul. Regarder et participer.
Ici, on s’immerge dans le milieu que l’on observe pour mieux l’analyser. Le chercheur fait partie du système, il voit son objet de prés mais doit garder une certaine mise à distance.
Approche ethnométhodologique : développée par Garfinkel.
C’est une méthode qui a bcp servi en éthno et en anthropo.

La société peut être physique ou numérique (forum) : on passe par une étape d’auto-analyse ; il faut mettre en place un processus où on se débarrasse de nos représentations et de nos préjugés, on doit fabriquer les conditions amenant à la neutralité, à l’objectivité, étape du formatage.

Une autre étape : s’intégrer au mieux à cette structure en partageant la vie de cette communauté (réunions, séances de travail, communication informelle etc).
Pour être intégré il faut parler leur langue :
• Français etc,
• Jargons (technique, de la culture d’entreprise…)
• La langue des sous-entendus : connivence, qui atteste d’une expérience commune entre les individus observés, c’est la langue de la résistance au pouvoir. L’incompétence observée chez les autres est un moyen de se valoriser. Passé commun, c’est la langue de la résistance au pouvoir. Cette langue passe par l’humour, et la critique.
• Les langues affinitaires : parler avec les gens que l’on reconnait de sa caste (ethnie, orientation sexuelle…).
• La langue de l’humour : elle est à la fois une manière stratégique de se positionner socialement mais est aussi un mode de défense et d’attaque. C’est un mode de communication à qui il faut donner toute son attention car les gens disent ce qu’ils veulent dire vraiment dans ces moments-là.
La blague est une arme, on ne la sort que lorsqu’on est en situation de force. L’humour est une manière perverse de s’associer à la dévalorisation, il s’effectue bcp dans les réunions, moyen de faire fermer des bouches à certains. Une blague n’est jamais anodine : elle a un effet d’adhésion. C’est l’arme managériale.
• L’insulte est une forme de com : découle d’une culture. On peut insulter en remettant en cause ses compétences, ses choix. L’insultologie : science des insultes. Forme de com à part entière : les insultes sont culturelles et dans chaque culture on a des structures communes. L’insulte est le dernier recours aux arguments.

Comment devenir invisible ? Il faut éviter d’être trop : trop beau, trop intelligent…il ne faut susciter aucune jalousie, ne pas se faire d’amis, les garder à distance.

Autre étape : On doit devenir le greffier de cette communauté : tout noter pour obtenir un matériau qui puisse donner du sens à la problématique.

Il faut établir une distinction entre 3 registres :
• Il faut chercher les principes directeurs du groupe,
• Les pratiques réelles du groupe (mesurer l’écart entre les principes et les pratiques),
• Interroger les gens sur l’interprétation qu’ils se font de ces modalités d’action (le groupe perçoit-il cet écart entre principes et pratiques).

L’approche systémique :
Elle fait référence aux travaux de l’école de Palo Alto : école qui part du principe que toute réalité constitue un système interdépendant et en interaction dynamique. Il faut regarder toute structure comme un système où il faut repérer les interactions.
Exemple : famille / système.
Toute réalité constitue un système composé d’éléments interdépendants en interactions dynamiques, modifiant l’état du système. Il faut repérer ces éléments et leurs effets.
Cette approche induit la notion de causalité circulaire : A agit sur B et en retour B agit sur A et le modifie.
Elle implique de mener une observation sur le non-verbal. 2niveaux de com dans le non-verbal : digitale (l’info) et analogique (manière de mettre l’info)
Causalité circulaire : rétroaction de l’effet sur la cause. La systémique élaborée, Shannon et Wever. Effet feedback : rétroaction de la causalité circulaire.

Grille de lecture systémique :
La notion de ponctuation de l’approche des faits.
Une logique de la communication Watzlawick.
Les personnes ont chacune ponctué, séquencé de manière différente cette situation de com ; ce séquençage est fait de manière culturelle (éducation, notre situation, sociale…).

Approche socio-cognitive :
Social Cognitive Theory de Bandura
Selon l’approche socio-cognitive tous les humains possèdent :
- La capacité de se représenter leur environnement par des dispositifs symbolisés, « imaginaire social ». l’un des premiers dispositifs est le langage.
- Tout le monde possède la capacité d’apprendre du passé. C’est à dire capitaliser les expériences et anticiper l’avenir.
- Tous les humains possèdent la capacité d’observer les autres êtres humains et en tirer des enseignements pour eux-mêmes. On apprend de toute situation : « Neurones-miroirs » qui existent même chez les grands primates. Si l’on regarde quelqu’un courir, la même zone de notre cerveau va s’activer. Plasticités cérébrale et neuronales exceptionnelles. Instabilité permanente. Il n’y a pas de passivité cérébrale. L’observation est déjà une action. Idée d’un cerveau en activité permanente.
- Dernière capacité : capacité de s’autocontrôler et donc par le moyen de causalité circulaire et des boucles de rétroactions, adaptation, autorégulation. Cela nous permet de parler de « neuro-marketing », de « neuro-pub ».

Cette dimension socio-cognitive permet de comprendre la motivation de l’individu.

Analyse sémiologique :
A utiliser lors de l’analyse d’images.
Apprendre à décomposer l’image : couleurs, mise en scène, équilibre entre les personnages, les plans…

Pour les corpus, essentiellement du texte, il y a deux méthodes indispensables :
- L’analyse de contenu : permet d’analyser de manière objective les éléments qui constituent le texte. Questions à poser : qui parle ? A qui s’adresse-t-on ? Comment (typologie des messages) ? Dans quel but l’émetteur parle-t-il (intention évidente de l’émetteur et les intentions cachées)? Quels sont les effets du message ?
Passage de l’analyse de contenu le plus
- L’analyse du discours : Dominique Maingueneau, Patrick Charaudeau. Elle consiste à connaître le contexte d’un texte. « Discours » n’est pas à prendre au sens oral. « Tout discours est une théorie articulée sur une pratique », Foucault. Toute théorie modifie son milieu et son environnement. Je ne peux pas opposer théorique et empirique. Nos pratiques sociales et culturelles sont avant tout des pratiques symboliques, des pratiques de mise en langue. Méthode qui m’oblige à me demander quel est le contexte d’énonciation et quels sont les différents outils utilisés par l’auteur pour arriver à ses fins. Quels sont les arguments ? La rhétorique (phrases choisies, mode verbaux).
Pour l’analyse du discours je traite tout ce qu’il y a autour de ce document.

Enquête quantitative : Sphynx
Analyse de contenu : Alceste.
Analyse de discours : Tropes (logiciel d’analyse sémantique).

Conséquences épistémologiques :
Le très grand nombre de ces méthodes et approches rend impossible la maitrise de chacune d’elle. Il faut donc en choisir une et se spécialiser, ou croiser deux ou trois approches.
Ces approches peuvent s’avérer contradictoires (ex : approche structuraliste/culturaliste).
Nous sommes la seule discipline à bénéficier d’autant de méthodes donc nous sommes obligés de constater la très grande richesse des SIC.
D’où une remise en question, nouvelle organisation des théories et concepts. Il faut comprendre cette richesse comme une source de remise en question permanente de la discipline, qui ressemble de moins en moins aux autres disciplines.

L’épistémologie des SIC nous montre que le bricolage et le braconnage sont essentiels.
L’épistémologie des SIC nous enseigne des choses qui sont utiles à notre discipline mais aussi à toute les autres disciplines. On nous montre que l’objectivité pure n’existe pas, le chercheur est toujours engagé dans une situation communicationnelle. Nos concepts, nos théories et nos méthodes se redéfinissent les uns les autres en permanence pour donner une discipline instable et qui doit le rester.
Nous sommes obligés de constater que nous n’avons jamais directement accès à de l’info ou à de la com.
Tout ce à quoi nous avons accès ce sont des dispositifs, c’est à dire des vecteurs qui matérialisent et symbolisent cette info-com.
Autrement dit, je ne connaitrai jamais une info-com chimiquement pure, ce que je connais ce sont des outils de médiation qui me permettent d’appréhender des objets que je définis comme communicationnel.
Une grande partie de nos objets sont à la fois sociologiques et techniques, et nous sommes probablement aujourd’hui la discipline la mieux équipée pour observer, pour étudier nos objets.

Marc Augé, Pour une anthropologie des mondes contemporains.
Cesser d’étudier le passé pour étudier les bouleversements du monde contemporain. Les SIC sont les mieux placés pr cela.
La notion d’effervescence est très utile ici pour nous aider à comprendre que nous pensons le moment présent.
Les SIC sont nécessaires car les disciplines anciennes ont échoué à penser le phénomène d’info-com (peu étudié ou peu pensé).
Ces disciplines classiques ont trop lgtps méprisé ces objets riches de sens qui sont en train de redéfinir notre société.
Au fond, qu’est ce que c’est que penser communicationnellement un phénomène ?
Qu’est ce que penser un phénomène communicationnel ?
Qu’est ce qu’on appelle la raison communicationnelle ?

Approche communicationnelle élargie :
Tout objet quel qu’il soit peut donner lieu à un traitement communicationnel.
Approche communicationnelle limitée :
Certains objets peuvent être analysés au moyen d’une analyse communicationnelle car ils impliquent un dispositif info-com.

D’un point de vue épistémologique cet élargissement abouti à une forme de dilution disciplinaire.
« C’est le point de vue qui crée l’objet », Saussure. C’est le mode de traitement d’un objet qui va le constituer en objet communicationnel.
Double paradigme info-com, issu des grandes théories de l’info-com qui nous ont permis de penser la totalité de la réalité phénoménale comme processus d’info-com.
Ce paradigme est en quelque sorte la feuille de route de notre discipline.

Dans son projet même, l’interdiscipline des SIC est tjrs en même temps une transdiscipline.

Nous devons lutter à la fois pr avoir des contenus propres, et toujours les laisser inachevés pour organiser notre instabilité disciplinaire. Instabilité due aux objets qui apparaissent et disparaissent très vite.
Comment penser des phénomènes effervescents ?

Nous n’avons jamais plus de temps que nous en avons pr appréhender ces phénomènes.
Soit on invente de nouveaux modes de pensées communicationnels.

On peu définir les SIC comme une tentative de l’esprit à mettre de l’ordre ds les phénomènes et en même tps à nous aider à comprendre que la crise, le désordre, le chaos sont des caractéristiques importantes de tout phénomène info-com.
C’est ici que les SIC ont un rôle à jouer.
La mission des SIC se définit à de l’ensemble de ces phénomènes complexes et aléatoires.