lundi 1 février 2010

SEMESTRE 2...Cours reçu de Philipe: ils ne sont pas de cette année mais semblent identiques. Politique Culturelle, Mottard. By Ti

Introduction

Dimension franco-américaine de l’enjeu

1.1. Le modèle Français

Afin de comparer les différentes répartitions du budget européen, il faut souligner que le budget de l'agriculture représente 50% alors que celui de la culture est seulement de 0,03%. En France, on a toujours eu une certaines idées de la culture, l'idée rejoint celle de SERVICE PUBLIQUE. Le service public, en France, est une activité d'intérêt géniale dont les pouvoirs publics assument la responsabilité et cette idée-là existe pour la culture.

Il y a un rapport étroit entre la culture et le pouvoir. Et cela ne vient pas de la cinquième république. La double image Louis XIV et Versailles / La très grande bibliothèque de Mitterrand.

Symbole : Le Louvres : lieu politique pris sous "la convention" décrétant qu'une partie du Louvre devient une assemblée. Pendant tout le XIX siècle, ce concubinage va se retrouver ministère des finances et musée (Rue de Rivoli).

Dès que Mitterrand arrive au pouvoir, en 1981, il veut faire le plus grand musée du monde : création de la pyramide. Lors de la première cohabitation (Mitterrand / Chirac avec Balladur en tant que ministre de l'économie). Une crise de régime va naître parce que Balladur voulait rester à Rivoli. Puis lors du second mandat, Mitterrand a aboutit et à finir par avoir un lieu homogène.
Cette idée de service public à l'étranger est mal ressentie, et l'idée très négative de la notion même de politique culturelle pour 2 raisons :
• Atteinte au pluralisme
• Atteinte à la liberté de création (avec une idée de censure)

1.2. Le modèle est américain

Refus de toutes politiques culturelles. Le budget de politique culturelle américaine est de 0,5€ par habitant et par an. Alors qu'en France, ce budget est de 35€ par habitant. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il n'y pas de politique culturelle mais pour les américains, elle est assimilé aux produits marchant. S'appuie sur 2 principes : le marché et le mécénat
• Exemple de marché : Disney à Hollywood
• Exemple de mécénat : Moma (The Museum of Modern Art), Guggenheim Museum, Paul GETTY

Il faut dire aussi, que ce qui est possible aux USA, ne marche pas toujours ailleurs. Car il y a cette formidable supériorité commerciale (fonctionne comme un bulldozer). La culture est la première source d’exportation américaine (avant l'aéronautique). La culture est une source de revenu importante, à la libération, il y a une sorte de déferlement des films américains en France mais on met en place un système de limitation des importations de film US. Mais, un accord sera passé entre Léon BLUM et le secrétaire du commerce Américain James BYRNES . Les américains vont aider financièrement la France à se relever mais en contre partie, elle devra supprimer ce système de quotas. Aujourd'hui, c'est encore le cas avec les pays Africains, et l'Europe de l'Est qui ont instauré un système de quotas.
Affrontement franco-américain sur le thème de l'exception culturelle. (QSJ : Exception culturelle)

1.3. L'exception culturelle

Cela signifie que l'on ne peut pas traiter les échanges culturels comme les autres (qui sont issu du marché) donc on inverse la conception US.

Le propriétaire du film s'est le producteur  changement de la fin du film selon le pays. En France, on a un droit moral de l'œuvre et c'est le réalisateur qui décida et reste comme c'est décidé.

La politique de l'exception culturelle : ce n'est pas seulement un mot, ça correspond à des politiques publiques Françaises très connues :
• Politique du cinéma et de l'audiovisuel : politique pionnière car aboutie à un cinéma national.
- En Allemagne : c'est plus compliqué
- En Angleterre : c'est plus pareil
- En Italie : autre pays du cinéma, contribution dans les péplums et les westerns spaghettis
Il y a des difficultés à exister. Si la politique est derrière, il y a aussi des personnes : acteurs, réalisateurs ...
- CNC (Centre National de la Cinématographie) : Il est le symbole d'un secteur donnant la gestion à une administration. Il gère la boutique par le biais de différentes mesures.
* Aides automatiques :
. Paiement du billet, finançant le cinéma Français
. Taxe en salle, taxe TV, Vidéo
* Aides sélectives :
. Lang a instauré une aide avance sur recette
. Subventions diverses (Ex : les choristes reçoivent 150.000€ du CG du Puy de Dôme)

Toutes ces méthodes prouvent qu'il s'agit d'une véritable politique. Et la France est le seul pays où le nombre de spectateur a augmenté.

• La politique du Livre : A l'initiative de J. Lang, une loi a été voté obligeant à fixer les ventes des livres à un prix unique (afin de préserver les petits commerçants)  éviter l'appauvrissement du réseau du livre. Malheureusement, ça n'a pas été trop le cas.

• Quotas de chanson Française : Toute une série de mesure (92, 96 et 2000) obligeant à diffuser à hauteur de 40% de chanson Française, parmi ces 40, 60% doivent être des nouvelles productions et nouveaux talents pour favoriser la création (mais aussi un effet Pavlovien aboutissant à 40 à 60% d'achat de production dans les achats grâce à ces quotas)
Cependant, il y a des effets pervers, ce quotas ne concerne pas les productions instrumentales et aboutie à une uniformisation du paysage radiophonique français.

Il existe aussi des mesures plus techniques comme la préemption d'œuvres d'arts ou la dation d'œuvres d'arts.
• Préemption d'œuvres d'arts : Dans certains cas, les pouvoirs publics peuvent se substituer à un acheteur.
• Dation d'œuvres d'arts : L'état permet de payer ses frais de succession en œuvres d'arts (Comme cela que le musée Picasso a été constitué)

• ISF : Retrait des œuvres d'arts dans le calcul de l'impôt.

En France, cette politique de l'exception culturelle fait l'objet d'un consensus culturel avec une opposition marqué et fait parti du patrimoine national.
Exemple :
En 1993, les accords du GATE sur le commerce mondial (US / FR)
En 1992 SEATTLE et 2001 à Doha (émirats arabes) concerne l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Le président CHIRAC et son 1er ministre L. JOSPIN  tout le monde négocie.
JM Messier : "L'exception culturelle est mort" (Fusion Vivendi, Universal, Canal+) montée des politiques, c'est devenu une affaire d'état.
NB : C'est sa carrière, qui est morte.

Dimension Européenne de l'enjeu
Sujet particulièrement important. C'est un enjeu et si la France arrive à faire basculer l'Europe vers cette politique d'exception culturelle, alors ce sera un sérieux contre poids contre les États-Unis.

Mais il y a des forces qui se sont développées en Europe, l’Italie avec Berlusconi :changement de position. Les pays de l’Europe de l’Est, il y a un enjeu, mais les dés sont pipés car ces pays pour des besoins économiques, cela peut être une porte terrible pour ouvrir aux produits capitalistes, car ils ont attirés vers des formes plus libérales (du au régime totalitaire du communisme pendant près de 50ans).

Quelques années qualitatives en France, une directive importante (1989) : Directive TV sans frontière CAD que cela consiste à la distribution de productions européennes dans les pays d’Europe. Le traité de Maastricht parle de tout et aussi de culture.
• L’article 151 du traité de Maastricht stipule que : « Les mesures spécifiques à la culture, telles que les quotas ou les aides à la culture, sont conçues comme des exceptions et non comme des moyens d’action au service d’un projet culturel »

• Le traité de Nice (2000) : Sommet européen, constitue les droits fondamentaux : respect culturel, des religions.

• La constitution européenne : Doit être ratifié (intégration dans le droit national du pays membre). Au point de vue de la culture faut ensuite prendre la décision soit à la majorité cad les état vont voter et faire être appliqué ou pas suivant celui qui obtient le plus de voix, ou alors certains ont estimé que les votes devaient avoir lieu à l’unanimité comme pour l’Angleterre concernant le domaine de la fiscalité, l’Allemagne pour le domaine de la Sécurité Sociale et la France pour le domaine de la culture (aveu de faiblesse)
Donc le vote de la constitution européenne permettrait de garder un droit de veto dans ce domaine.

La dimension mondiale de l’enjeu

Il y a un débat où l’on passe de la notion d’exception à la notion de diversité. Ce n’est pas une question de mot, mais cette différence cache un problème de fond. Tant que c’est de l’exception, cela veut dire qu’il faut considérer la culture comme un autre domaine à part. Et de l’autre coté, c’est un produit spécifique, et qu’il faut en tenir compte, de part sa diversité
• UNESCO : Paris filiale des Nations Unies. C’est mieux que le débats se déroulent en ces lieux plutôt qu’à l’OMC. La France a trouvé des alliés comme les pays de l’Europe, Canada et des pays Francophones.

• Novembre 2001 : Déclaration Universelle sur la diversité culturelle
Proclame le droit des états à protéger par des subventions tel ou tel secteur du domaine culturel. Ce n’est pas la Mondialisation, Globalisation qui menace l’identité culturelle mais l’échange inégal. Ce débat s’inscrit dans le débat de l’alter mondialisation lorsque le sommet OMC de Cancun a échoué, les pays du Sud l’ont célébré comme une victoire, cependant il n’y a rien succédé ; donc on est resté sans règles. Du coup, des accords bilatéraux se sont faits entre les USA et le Chili, l’Afrique… (Comme il s’est produit avec la France dans les années 50 : « je te prête de l’argent si tu me laisse t’envahir avec mes films »)

La politique culturelle n'est pas une notion uniquement française. Elle s'appuie sur la notion d'exception culturelle (on sort du marche tout ce qui appartient à la culture)

1958 : arrivée au pouvoir De Gaulle.
1969 : démission et il sera remplacé par Pompidou
1974 : Pompidou meurt, et VGE le remplace jusqu'en 81.
1981 à 95 : Mitterrand est réélu : 2 cohabitations (Président de gauche et gouvernement de droite).
1995 - 2002: Chirac est élu

Le président n'a pas les mêmes pouvoirs politiques que ses homologues Italiens, Espagnols... Il peut déclencher un certains nombres d'initiatives culturelles (pyramide du Louvres, Centre Pompidou....)


II. La politique culturelle en France

Très tôt, politique et culture vont dialoguer. Au 16-17ème siècle, l'essentiel de la vie culturelle tourne au tour de la cours (mécénat - ex : Molière). L'initiative royale va procéder à la création d'institutions (Collège de France, Académie Française par Richelieu, l'académie de France à Rome, l'ancêtre des entreprises publiques : manufacture des Gobelins). Ils ont fait aussi des grands travaux, Henry IV va modeler une partie de Paris, Louis XIV avec Versailles, nos rois ont fais quelques rapts (Richelieu, Mazarin. en ramenant des œuvres d'Italie)

Colbert va créer l'ancêtre de l'administration de la culture, 1664, surintendance générale des bâtiments du roi.

18ème siècle, la vie intellectuelle et scientifique a tendance a s'émanciper, càd de se dégager de la cours (époque des salons avec des philosophes comme Rousseau...) et donc une culture d'opposition et cosmopolite. Et le symbole de ce siècle, la plus grande initiative est l'encyclopédie de Dalambert et Diderot.

1. Révolution et l'empire
Presque la synthèse de la culture proche du pouvoir et celle de la culture indépendante => tradition conflictuelle entre pouvoir et milieu de la culture, et puis la tradition d'un état organisant et gérant la culture.
La convention, va créer le musée du Louvres. L'institut de France et Napoléon vont créer tout l'administration moderne française.

19ème siècle : Période d'installation de la France moderne. C'est la restauration, la seconde république et le second empire. En dépits de ces différents régimes, une administration de la culture se crée. Sous la "monarchie de Juillet", GUIZOT crée la commission des monuments historiques (Roi Louis Philippe). Un corps d'agent public va se créer, un corps scientifique et il faut mettre en valeur l'héritage. A l'époque monument a de vieilles choses. Un poste de ministre des arts va être créé. Il y a une sorte de tutelle qui commence à se mettre en place (conservatoire, théâtre : construction de l'opéra GARNIER, et les musées, et les travaux du Baron HAUSSMAN).

A partir de 1875, La troisième république s'installe. Régime constitutif 1875 à 1940. Extrêmement importante du point de vue du positionnement des valeurs. Idée de laïcité, toute les grandes libertés vont se constituer sous ce régime. La culture relève un peu de la sphère privée, il faut généraliser l'instruction publique (école laïque obligatoire). Et par ce biais, on donne les clefs pour se cultiver. L'administration de culture reste embryonnaire, sous-secrétariat d'état aux beaux-arts et il est placé sous le régime du ministre de l'instruction publique (aujourd’hui on parler d'éducation nationale). La culture ne devient une affaire publique que pour gérer les institutions. Sert à conserver le patrimoine, à maintenir la tradition académique. Et puis, on développera quelques écoles. Il y a toute fois une institution sur le monde de l'art, c'est les institutions des expositions universelles. Elle a organisé toute une série d'exposition universelle (1 toute les 10ans).

Le Front populaire : On va mettre en avant l'idée d'éducation populaire. Jean ZAY et Léo La Grange. Ne va pas durer très longtemps.

1939-1945 : Période de guerre, pas très propice. Pétainisme = Corporatisme. Donc on regroupe les gens par leur métier (ordre de médecins, des architectes..). Méthode de control social.

CNC a son origine dans l'administration de Vichy.

A la libération, on a autre chose à faire que de s'occuper de politiques culturelles. Il faut reconstruire. Puis le droit de vote des femmes sera instauré. La droite ne voulait (pour le conservatisme) et la gauche n'était pas très favorable non plus. Et finalement De Gaulle a fait en sorte que les femmes aient le droit de vote.

2. IVème république (46-58)
Continuité de la 3ème. La culture retombe sous la coupe du ministère de l'éducation nationale. Exception : cinéma est confié au ministère de l'industrie. Et c'est donc au ministère de l'industrie que l'on doit la création du CNC et de la relance du festival de Cannes. Les innovations de l'époque sont modestes. Initiative de lecture publique (bibliothèque jonction du culturel et de l'éducation). On va instaurer une bibliothèque centrale départementale (bibliobus...)

On voit développer le théâtre public. La radio, à l'époque Europe, Luxembourg pas très développer. Radio France était presque le monopole, va avoir un rôle pédagogique de la radio national (que la TV n'aura jamais).On va s'intéresser à la relation entre culture et tourisme. La culture est un vecteur de prestige national. L'évènementiel, grande exposition, on crée des événements...et n'a jamais cessé de se développer.
La vie intellectuelle est brillante, époque des revues (culturelle : temps modernes..), mais même les hebdo (l'express)

Le mode de fonctionnement est plus proche du 16, 1718ème siècle que celui de la5ème république. S'accommode d'un état modeste.

2.1. Malraux et De Gaulle (59 / 69)
Mai 58, guerre d'Algérie, volonté de conserver l'Algérie à la France, et un régime assez faible, car d'un coté il a De Gaulle (refusant de participer au régime) et les Communistes (1er partie de France de l'époque). => Régime des 4 sautes. Du coup, on se retourne à une personne qui a déjà fait du bien => De Gaulle et rétractation des milieux culturels. Et il se trouve que De Gaulle a un ami Malraux (aventurier culturel et l'intellectuel engagé). Malraux est fasciné par De Gaulle qui décide de le mettre dans son équipe. Du coup il va être porte-parole.Élection, constitution d'un nouveau gouvernement et Malraux va se retrouver à la culture. Devient un ministère d'état (titre pompeux qui n'a rien de plus). Malraux demande à récupérer le cinéma. Ce ministère ne s'occupe pas des bibliothèques, les intérêts nationaux, donc c'est un ministre de hasard avec un périmètre réduit

Le dessin culturel de Malraux

C'est le ministre de la culture qui a eu une véritable réflexion dans ce domaine. Il place l'art comme un substitut à la religion. "Ce chant sacré sur l'intarissable orchestre de la mort"

Pour Malraux, la culture doit être offerte au plus grand nombre. Pour lui, c'est une injustice de voir l'accès à la culture limité socialement. Car l'art est se qui libère et donc elle doit accessible au plus grand nombre pour un minimum de justice. Et il va prôner une politique culturelle permettant de faciliter l'accès aux oeuvres et aux politiques culturelles. Cette vision mystique de l'art va rentrer en symbiose avec l'exaltation de la nation française.

Décret de 1959 : chaque ministère doit émettre un texte définissent son périmètre. Et va rester jusqu'à Lang (qui sera une sorte d'écho)

"Rendre accessible les oeuvres capitales de l'humanité et d'abord de la France au plus grand nombre possible de Français, assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturelle et favoriser la création des oeuvres de l'art et de l'esprit qui l'enrichissent". Malraux complète en disant : "il veut faire pour la culture ce que la troisième République à fait pour l'enseignement"

Les grandes lignes de la politique de Malraux
Patrimoine : action spectaculaire, loi de programmation qui sur plusieurs années va permettre de restaurer toute une série de monuments majeurs (châteaux, cathédrales...). Il va y avoir une avancé décisive sur le concept même de patrimoine (il faut conserver des enceintes urbaines : quartier...). Malraux a eu cette vision, va initier ce type de patrimoine, mais n'a pas eu les moyens de tout empêcher. Et la première décennie, il y a eu l'immobilier rageur (défigurant un certain nombre de paysage urbain).

Il va développer l'inventaire général des richesses artistiques de la France càd canton par canton, on va identifier tout le patrimoine.

En matière d'art contemporain, va mettre fin à la discrimination avec l'art consacré et l'avant-garde. Il a considéré que c'était le rôle de l'état d'aider l'artiste et de conserver. => Reconnaissance institutionnelle de l'art contemporain. Fait des obsèques nationales pour Braque, Le Corbusier, confie la reconstruction du plafond de l'opéra à Chagall. Rétrospective à Picasso.

On voit la reconnaissance par des commandes publiques, le fait par l'intermédiaire des DRAC. Il voulait faire à la Défense la même chose que le musée Pompidou. Grâce à Malraux, on a une politique du cinéma => il va prendre la CNC à son ministère => rompt avec l'objectif commerciale. Il met en place le système d'avance sur recette (extrêmement importante), il va encourager le circuit des salles d'arts et d'essais. Il va laisser le problème de censure au ministre de l'intérieur.

Henry Langlois créateur de la cinémathèque. Il sera viré par Malraux.

En matière de musique, il va lancer une mesure réelle mais tardive (67). Il y a un conflit avec un compositeur P. BOULEZ (moderne) et aussi LANDOWSKI (classique). Malraux va trancher vers Landowski => création de l'orchestre de Paris, école de musique et on va relancer l'opéra.

Les maisons de la culture : institutionnalisation de son idée de la culture et de l'art. Sorte de "Cathédrale de la culture". Permettant la rencontre entre le public et l'art. Offre pluridisciplinaire (bibliothèque, cinéma, théâtre... Et l'idée est de trouver un financement conjoint entre l'état et les communes. Il institue la SS des artistes.

31 décembre 68 : loi sur la dation (payer ses droits de succession en œuvre)  permettant de créer des musées.

Le bilan de la politique de Malraux :

• Les aspects positifs : Malraux a su ouvrir l'administration culturelle à la modernité. Avant administration de l'état gendarme (pouvoir de tutelle, pas de partenariat, on classait, on interdisait...). Donc les méthodes vont s'affiner (contrat, les conventions) avec les collectivités, financement croisé. Il va utiliser les avantages fiscaux, les mesures d'incitation. Il obtiendra même que la culture soit un domaine de réflexion dans le cadre de la planification (CAD on réfléchisse sur l'avenir de la France sur 5ans). L'exclusion de tout critères politique au sens partisan dans le choix et les aides de politiques culturelles ("servir l'art et non le diriger") => sorte de sanctuaire ou il n'y a pas de frictions partisans.

L'apport principal Malraux / De Gaulle (protection de De Gaule) ont fait en sorte que la politique culturelle soit reconnue comme une affaire de l'état (et ne sera pas remise en question)
Malraux : "Avoir fait de son royaume farfelu, un des territoires de la république". Crispations de Malraux sur la censure (Rivet), la question de la cinémathèque.. .

• Les critiques : Il n'est qu'au gouvernement parce qu'il y a un lien très privilégié (bonne chose) mais isole le ministère de la culture. Mais tous les ministres de la culture ont des rapports directs avec le produit, mais aussi des secteurs et Malraux va isoler le secteur de l'animation culturelle et l'éducation populaire => ministère de la jeunesse et des sports.

La coupure avec l'éducation nationale. Pour lui ce sont deux choses différentes. Il passera totalement à coté de la TV. On aurait pu faire un instrument de la culture (comme la radio).

• Conclusion : L'art est de l'ordre de la révélation, toute médiation est inutile. Pas besoin d'éducation, ni d'initiation, et pas de représentation. Le problème est de trouver des cathédrales (maisons de la culture, les musées…)

Il n'était pas Gaulliste pour rien, il est gaulliste de l'esprit (action du général, discourt très fort et on s'appuie sur ce dernier de rentrer dans le monde de l'action).
En 69, le budget de la culture représente 0,4% du budget général.


2.2. De Pompidou à Giscard (1969 à 1981)
Pendant cette période, 8 ministres se sont succédés mais il n'y aura pas de grands acteurs sur la scène politique.

Pompidou

Ces 5 années de son mandat, ce sont les années charnières. Le budget va passer de 0.4% à 0.6%. En 69, De Gaulle est parti en Irlande, Malraux disparaît. Les évènements de 1968 ont creusé un fossé entre le pouvoir politique et la culture. Pompidou, c'est la continuité sans les aspects de 68. Il y a un souci à tort car les gens de culture s'étaient habitués à fréquenter les lieux politiques, les ministères..
De l'autre coté, le pouvoir politique, donc, va poursuivre cet héritage sans Malraux. Pompidou aime beaucoup la poésie, et s’intéresse à la culture. Il a un 1er ministre dynamique Jacques Chaban-Delmas (qui avait Jacques Delors comme collaborateur). Michelet ministre de la culture, Gaulliste historique et pas spécialiste de la culture.

Jacques Duhamel (2nd ministre de la culture, il était ministre de l'agriculture). Il incarnera le mieux la politique culturelle de Pompidou, il s'inscrit dans la continuité de Malraux. Innovation de l'epoue :
• Augmentation du budget et décloisonnement du domaine : en créant le fond d'intervention culturelle (budget destiné à soutenir des initiatives en matières culturelles mais pour d'autres ministères et d'autres collectivités territoriales).
• Création d'un conseil du développement culturelle : sorte de comité des sages, personnalités indépendantes : Jack Lang fera parti de ce conseil.
• Centre Beaubourg (le plus significatif) : Sur la forme, c'est une institution d'art contemporain. Sur le fond, va plus loin qu'une foucade culturelle. Ce sont les années dites de la modernisation de la France, car repliée sur une économie capitaliste familiale.

Il poursuit la politique de la maison de la culture. Il crée une formule plus légère : centre d'actions culturelles. Il va prendre l'habitude d'utiliser le patrimoine au bénéfice de la collectivité. Il s'est occupé du problème de la censure, et la réintègre dans la culture (plus rassurant que si c'est dépend au ministère de l'intérieur). Il va poursuivre dans le caractère non partisan de la politique de Malraux. Il nomme Jack Lang à Chaillot, Patrice Chérot et Planchon au TNP à Villeurbanne. Ne seront nommés que des hommes de gauche. JL BARO va gérer des espaces de théâtre. Musée du cinéma : Trocadéro (en cours de transfert). Politique constamment menace par les éléments les plus conservateurs du pouvoir politique. 2 conseillers très hostiles à la politique (MF. GARO et JUILLET) de Duhamel.

Pompidou va changer de 1er ministre, et les années 73-74 sont un peu sombres. Alain PERFITE (ancien ministre de l'éducation en 68) et Maurice DRUHON seront les 2 ministres de la culture.

Les années GISCARD

Du point du vue financier, ce n’est pas une réussite car le budget passe de 0.6% à 0.5% du budget. VGE a le moins imprimé sa marque personnelle dans la politique culturelle. VGE est élu contre le successeur Chaban-Delmas. Il nomme Jacques CHIRAC comme 1er ministre (proche de Pompidou). Il doit gérer le dossier le centre Beaubourg (Chirac a joué sa démission contre Beaubourg) et Beaubourg sera sauvé par Chirac. Ce sont plus le fruit d'opportunité que d’une politique culturelle : Musée d'Orsay, La cité des sciences, (récupération d'un plus grand scandale de la 5ème République) : Les abattoirs de La Villette, L'institut du monde Arabe (initiative diplomatique).

Le ministère des affaires culturelles devient un Secrétariat d'état. Michel GUY va imprimer sa marque sans que cela coûte beaucoup d'argent :
• Le patrimoine : On constate que qu'il faut classer des monuments du 19ème siècle, car sur 30000 seul 200 datent du 19ème. On continue une politique libérale de la censure. Les films pornos ne seront plus interdits, et seront classés X et surtaxés. Il va imposer un système contraignant aux chaînes TV par exemple en matière de films (quotas annuel de diffusion de film, de films français et les chaînes de TV vont directement contribuer au fond de soutien du cinéma).
• La direction du livre, au ministère. Il récupère toute la lecture publique. Il développe une politique de Chartes avec des collectivités locales.

Françoise GIROUD, ministre de la culture, elle va systématiser la création des DRAC. Lui succède Michel D'ORNALO, et va être nommé à l'équipement quelques mois plus tard et va piquer l'architecture (faudra attendre 20 ans). Le septennat de VGA s'achève et un ministre reste 3 ans JP. LECAS devient ministre de la culture et de la communication. Pas de synergie entre les deux ministères.

Il opère quelques opérations spectaculaires : l'année du patrimoine. Et c'est plus en ministre de la communication qu'on va se souvenir de lui  crispation sur les radios libres.

VGE est sous la pression de l'UDR de l'époque et donc il est minoritaire "Républicain". Et le monde de la culture se tourne vers la gauche.

Mitterrand, Lang et les cohabitations
Le même régime constitutionnel peut gérer une double forme de gestion : c’est la cohabitation. La cohabitation consiste à avoir un Président d’un bord (en autre ici de gauche) et le gouvernement d’un autre bord (ici de droite)

3. L’ère Lang

Véritable rupture, on n'avait plus connus ce phénomène de l'alternance. En matière de culture, le programme de Mitterrand est relativement discret. Mitterrand, même si il est un homme cultivé, il n'est pas du SERAI, donc pas de prise direct avec le monde de la culture.
J. LANG va fournir la clef d'accès au monde culturelle de Mitterrand. Lang était professeur de Droit International. Il connaît très bien le milieu culturelle, il y est très attaché personnellement que politiquement.
Lang ne fera que 5 + 5 (en tant que ministre de la culture). En 81, il a juste un ministère très simple, pas de communication, il est même concurrencé par le ministère du temps libre (éducation libre). En 88, il récupère la communication, et en 92 il sera en charge de la culture, de la communication et de l'éducation. Il avait plaidait auprès du Président : un ministère de l'intelligence (regroupant l'éducation, la culture, les université et la recherche).
Tradition dans la 5ème République, politique des grands travaux et ça va lui échappée. Tellement tendance, qu'un secrétariat d'état sera créée : Grands Louvre, La grande bibliothèques, Opéra Bastille, L'arche de la Défense, et la cité de la musique.

Remarques :
• Budget extraordinaire à la culture, car on va doubler la dotation du ministère (en 14 ans). On va passer de 0.5% à 1.0%.
• Les aspects qualitatif, va développer l'offre culturelle, également l'aide à la création => point fort de la politique de Lang (les commandes publiques vont exploser)
• Aboutit à un décret, 10 mai 1982 : "Il doit permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d'inventer et de créer, d'exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix, de préserver la patrimoine culturelle nationale, régionale ou des divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité toute entière, et de favoriser la création des oeuvres de l'art et de l'esprit et de leur donner une plus vaste audience, de contribuer aux rayonnements de la culture et de l'art français dans le libre dialogue des cultures du monde."

Les éléments de culture et les politiques de la culture de J. LANG, c'est le moment privilégié puisqu’on n’a jamais écrit autant de texte sur la politique culturelle.

Les éléments de rupture :
1. La politique du tout culturel
Élargir le champ de la politique culturelle. C'est sensible au niveau de la musique (toutes les formes de musiques : rock, jazz, rap,...), la BD, le cirque, ou d'autres formes plus pointues (marionnettes,...), les pratiques sociales (haute couture,...), le design (mobilier,..), la cuisine.

Il faut dépasser la culture (au sens de la création artistique) pour arriver au concept de civilisation. Il devient le ministère du culturelle.
• Aspect positif : Attire toute une série de population (tranches les plus jeunes de la population)
• Aspect négatif : Dilution du concept même de culture (très vaste, et flou)
2. Le rapprochement de l'économique et du culturel
Ce n’est pas souvent dit, mais il existe quand même. Jack LANG est le premier à le dire, énorme pourvoyeur d'embauche (près d'un million de personne). Donc en développant la politique culturelle, on développe l'économie et l'emploi. Donc, il va y avoir des aides, des établissements financiers vont être crées IFCIC (Institut pour le Financement du Cinéma de l'Industrie Culturelle) => financement des prêts par les banques aux entreprises aux industries culturelles), SOFICA (filiale de banques pour le cinéma). Il y a aussi des aides directs pour les entreprises privés, et le marché de l'art va être favorisé : baisse de la fiscalité (on enlève les œuvres d'art de la base de calcul de l'impôt sur les grandes fortunes).

La politique du cinéma : J. LANG va développer des aides, des procédures permettant de conserver le potentiel artistique et économique du cinéma français (maillage des salles, avance sur recette).

Le prix unique du livre : On ne peut pas faire de ristourne trop importante pour éviter le cassage des prix, afin de conserver le maximum de librairie.

3. Les éléments de ruptures entre le culturel et l'économique :
Décentralisation : Accélération de la culture. Donc les collectivités territoriales vont reléguer, et de créer de nouvelles idées. Dans les an 90, 60% du financement public. Les villes plus 100 000, vont doubler leur budget, les départements par 4 (obligation de lecture public), région multiplié par 10 durant les années 80-90.
Ensuite plus de 1000 conventions de développement culturel, c’est-à-dire que l’on va multiplier les financements croisés pour des projets locaux.

Création des FRAM (Fonds Régionaux d'Acquisition pour les Musées) composés de conservateur, représentant de l’état, et d'élus locaux.

Seul le premier est pur J. LANG (tout culturel) et le reste est plutôt conjoncturel.

Le style Lang, utilise les ressources de la communication au profit de la culture. C'est l'élément du succès de J. LANG et ce qui a été le plus critiqué

Les éléments de continuité :
1. Le développement du ministère
On développe à la fois le qualitatif et quantitatif les effectifs du ministère (hausse de 40% on passe de 8000 à 12000 fonctionnaires du ministère)

Le ministère va diviser en 8 directions épousant la diversité des politiques culturelles. Nous avons celle du patrimoine, musée, archives, théâtre et spectacle, musique et danse, art plastique, cinéma, et celle du livre et de la lecture.

Lang va renforcer le réseau des DRAC (Direction Régional de l'Action Culturelle)  filiale du ministère de la culture dans les régions. Il va rattacher la bibliothèque de France à son ministère.


2. Maintien d'une politique d'ouverture
Les interlocuteurs sont de droites (municipal résultante majoritairement de droite) mais travaille main dans la main, pas de débat.

3. Engouement du patrimoniale :
Lang va s'intéresser au patrimoine, mais selon la façon. Il va combiner l'engouement des français et sa vision du tout culturelle.
Les archives de France sont ouvertes au français (=> engouement pour la généalogie). C'est aussi les photos, archives des entreprises, architectes, des syndicats (on conserve tout).
Plan de sauvetage pour 250000 films produits avant 54. On a fait un centre des archives d'Outre Mer, regroupé à Aix. Classement des sites industriels (usine, haut lieu parisien : coupole).

Les cohabitations
Durant ces « années Mitterrand », on a 2 cohabitations :
• 86 à 88 : Chirac (premier ministre) => bataille féroce en les président et le 1er ministre.
• 93 à 95 : Mitterrand est malade, et Balladur est 1er ministre.

François LEOTARD
Il rêvait d'être ministre de la défense, et il sera ministre de la culture. Il a passé deux mauvaises années. Il a été boudé par le milieu culturel. Et le pire, c'est que lors d'événements culturels, Lang était présent et il y avait une ovation pour ce dernier, et Léotard n'avait rien en retour. L'arche de la défense devait être un carrefour de la communication et sera des bureaux, problème du Grand Louvre (pb avec le ministère des finances). On lui sert le cordon et le budget de presque 1% passe à 0,8%. Il est aussi ministre de la communication et la privatisation de TF1 va se faire, il va être stigmatisé par les milieux culturels et le service public.

Jacques TOUBON
Il voulait être ministre de la justice. Il le deviendra plus tard. Ça va mieux se passer. Et le budget va être raugmenté. Il essayera de mettre l'accent sur les points faibles de Lang (éducation artistique). On lui doit aussi certaines rationalisation, il va fusionner l'opéra Bastille et Garnier. Même chose, pour la Bibliothèque National de France et la Grande Bibliothèque. Il va faire des lois pour lutter contre l'anglicisme.

La décennie CHIRAC
Peu de chose à dire. 2 campagnes électorales : 1995 et 2002. La culture a été mise de coté. Car le thème est le chômage et l'insécurité. Chirac fera référence à Malraux et Jospin à Lang (pour la campagne 95). Son idée est de réduire la fracture sociale par l'un des moyens celui de la culture.

1995-1997 : Philippe Douste-Blazy (maire de Lourdes). Va essayer de mettre en forme l'idée de fracture sociale. Idée d'une trentaine de sites dit défavorisée. Le budget va être réduit, il va récupérer la direction de l'architecture, l'orchestre de Radio France, Arte, la cité des sciences. Et le budget passe à 0.8%. Création d'une fondation du patrimoine, pour les biens n'appartenant a l'état. C'est aussi l'affaire de Château Vallon (Toulon) => conflit entre la ville de Toulon (FN) et le ministère. Pourtant le préfet prend partie pour la municipalité.

4.1. Cohabitation
Après une dissolution de l'assemblée, Chirac se retrouve en situation de cohabitation. Jospin va nommer Catherine TRAUTMANN (maire de Strasbourg), elle va être ministre de la Culture, de la Communication et porte-parole du Gouvernement (jusqu'en 2000). Le budget va être rehaussé, mais on lui reprochera l'absence d'une vision globale de la politique de la culture. Elle sera vite débordée, elle sera l'auteur d'une loi sur la communication, échoue et cède sa place à Catherine TASCA.

Tasca va rester 2ans, elle récupère le mythique 1% et sent déjà les limites de la politique culturelle à la française. Lance un plan de relance de l'éducation artistique de l'époque.

2002 à 2007 : JC AILLAGON (ancien directeur de Beaubourg). Homme du SERAI. Chirac avait promis de sanctuariser le budget de la culture et malgré cet engagement en 2003, Chirac va diminuer le budget. Pour lui, l'effet de manifestation des intermittents du spectacle, et le milieu culturel lui en veut beaucoup. Ses 2 ans, auront effet sur une loi sur le mécénat et approuve la fusion Vivendi Hachette => censuré par Bruxelles sur cette fusion.

Donnedieu de Vabres : action en cours.

III. Le bilan critique de cette
Politique culturelle à la Française


Depuis Lang, pas un ministre qui a duré plus de 2ans. 4 mastodontes de la culture qui mange le 1/4 du budget : Opéra de Paris, le grand Louvre, le centre Pompidou et la BNF. Les sommes qui ont permis d'investir, et les ministres n'ont pas pensée au frais de fonctionnement. Et le ministre de l'économie fait de la résistance. Et face à cette asphyxie, il faudrait redéfinir le périmètre du ministère. Plusieurs idées sont développés, l'accessoire sur les collectivités territoriales, l'autre idée est de faire que le ministre soit plus un médiateur et qu'on facilite la montée en puissance du privé et l'idée d'en finir avec une sorte de cogestion culturelle qui au sein du ministère générant un certain conservatisme plutôt que de la création.

L'efficacité est à remettre en cause et aussi l'apport réelle de la politique culturelle à la française. La politique de Lang a été le plus au bout de la logique du processus entamé par Malraux. Et c'est a partir de sa politique qu'on a pu pointer les limites de l'action culturelle en France.

1. Bibliographie
1.1. Les critiques de droite :

Marc FUMAROLI - l'étape culturelle : en démocratisant à l'excès l'accès aux oeuvres de l'esprit, on prend le risque d'une destruction du savoir car il passe par un stade d'apprentissage perso. Et pour lui, toute politique culturelle risque de dépraver l'art par l'argent et on risque d'enrégimenter la culture => culture officielle. Et la force de la culture française, c'est d'être une culture d'opposition et risque de l'affaiblir.

1.2. Les critiques de gauche :
Michel SCHNEIDER - La comédie de la culture : Dénonce une fausse démocratisation cad qu'elle profite à ceux qui sont en position d'en profiter. Il fait une étude sur la trentaine de musée nationaux, on constate que 60% de visite en plus, mais seul 30% des français. Il continue sur le cinéma, le livre. Il dénonce le copinage officiel, conséquence de la cogestion. Déconnexion entre l'art et le publique et le gaspillage (politique publique sans vérifier qu'il a une attente). Estime que Lang n'a pas fait mieux que les autres.

Alain FINKAIELKRAUT - Le défaite de la pensée (Gallimard): Ne parle pas directement de Lang et de sa politique.

La politique culturelle française a besoin d'un nouveau souffle (qualitativement).

Alain FINKAIELKRAUT : valeurs esthétiques universelles, il va rejeter la politique culturelle à la française en ciblant LANG sur 2 aspects : Décret 82, il y avait l'idée de culture identifiable (Culture avec culturelle de certaines catégories sociales, ethniques..) et il refuse le communautariste culturelle au nom du droit à la différence, on enferme dans des ghettos. Et sur le tout culturel, il estime que le tout culturel dissout dans l'insignifiance...  ministre de la culture est devenu le ministre culturel.

L'art, la culture ne sont pas une réponse à un besoin mais une réponse à un désir.

Catherine TASCA : "L'offre glisse sur une grande partie de la population comme une pluie trop forte sur une terre acide, il faut préparer la terre à recevoir les semences". Dès lors, il faut jouer sur l'initiation à la culture : fréquentation informé de la culture, et il faut déclencher la curiosité pour un effet durable. La culture a plus besoin de médiation que de médiatisation, de médiateur que de communiquant.

Il faut donc une politique basée sur l'offre mais aussi sur la demande et cette demande peut être créée par l'éducation artistique et culturelle. Il ne s'agit pas de répondre de manière hypothétique, mais de la susciter. Cette politique nouvelle devrait s'appuyer sur l'école et la jonction culture et éducation nationale est fondamentale.

Cette relance de l'éducation populaire.

Politique de la ville dispositif pour les quartiers difficiles, la politique de la ville en confiant à la culture une mission supplémentaire => créer du lien social.

Éducation nationale et éducation populaire doit être renforcée par une éducation artistique et plus accessible mais faisant appel au volontariat (éducation nationale, éducation populaire et urbaine, éducation artistique).
Climat local, pratique amateur qui se développe (théâtre, orchestres locaux, et la chorale). Squat de la rue de Rivoli, échec de l'avenue des diables bleus...

Le plan d'enseignement artistique de Catherine TASCA a été mis de coté. Bien entendu, la tonalité critique ne doit pas faire oublier les acquis de la politique culturelle à la française.

2. Les acteurs de la politique culturelle :
2.1. Le ministère

Le ministère de la culture est l'intervenant le plus intervenant (qualitativement). Il convient de relativiser son poids quantitatif.

En France, les dépenses culturelles des ménages (2,5fois la dépense culturelle publique). Sur la part publique des dépenses depuis 82 (loi sur la décentralisation) => partage des dépenses d'état et celle des collectivités territoriales (50%). Et l'état concentre ses interventions au niveau national voir international. Et sa participation est très minoritaire au niveau local (< à 10%). La part du ministère culturelle est 45% du ministère. Le ministère de l'éducation nationale, affaires étrangères, ministère de la coopération (ancienne colonie), le ministère de l'industrie, le ministère de la communication (programme audiovisuel vers l'étranger), et le ministère de la défense (musique militaire) => ce sont les plus gros consommateur du budget de la culture.

Celui ci n'est qu'un acteur parmi les autres dans le paysage culturel français. Ce ministère utilise très largement les techniques de la déconcentration (délégation de pouvoir : DRAC) et la décentralisation (séparation de pouvoir avec des structures autonome indépendant appelé établissement publique)
2 catégories d'établissements publiques :
• Très administratives : Les EPA (ÉTABLISSEMENT PUBLIQUE ADMINISTRATIF) => musée du Louvres, Beaubourg....
• Plus commerciaux : EPIC (ÉTABLISSEMENT PUBLIC INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE) => théâtre nationaux, musée nationaux...

Les missions du ministère
Sont au nombre de sept décrets de Malraux et ceux de Lang.

L'organisation du ministère
Le ministère de la culture a des services horizontaux et verticaux.
1. Service horizontaux :
• La Direction de l’Administration Générale (DAG) : gestion des moyens matériels et humains, gestion des DRAC
• Délégation au développement et l'action territoriale (DDAT) : rôle important en matière d'aménagement du territoire (aménagement de l'offre artistique et culturelle). Fonctionne par l'intermédiaire de contrat. S'occupe de la démocratisation de l'accès à la culture. Est encharge de ce qu'appel LANG : "Économie culturelle".
2. Services verticaux : (cloisonne la culture et fabrique des groupes de pression)
4 directions à vocation patrimoniale :
• Direction des Archives de France (DAF)
• Direction des musées de France (DMF)
• Direction du Livre et de la Lecture : peu importante.
• Direction de l'architecture et du Patrimoine (conservation du patrimoine)

Évidement il y a des sous direction. Le classement de monument historique est la première action de l'exception culturelle. Il y a 3 directions orientées vers la création et la promotion
• Direction des Arts Plastiques
• Direction du spectacle vivant (voulu par Catherine TRAUTMAN)
• Ets Public CNC (Centre National de la Cinématographie). Réglemente le cinéma, animation et la coordination de la profession et gère le fonds de soutien à l'industrie cinématographique.

3. Les services extérieurs
Les DRAC : service et administration déconcentrée. Directeur Régional de l'action culturel collaborateur direct du préfet de région, son rôle est défini par le gouvernement et mis en oeuvre par le ministre.
Interlocuteur des élus locaux (maire voulant développer une politique culturelle dans sa commune), interlocuteur des acteurs culturelles (conseiller, associer à la politique du ministère). Cette déconcentration c'est le corollaire de la décentralisation.

Aujourd'hui les services extérieurs représentent au niveau humain le même poids que celui du ministère (même nombre de personne)

4. Le budget

S'oriente au tour de 2 modes d'intervention, financement à la fois d'équipement et de manifestation d'intérêt national  politique propre du ministère.

La politique d'incitation et soutient aux activités culturelles : va aider et encadrer les politiques des politiques locales. Mais aussi, le budget du ministère va aider les entreprises, les artistes, tous les acteurs.

Il représente 16 Milliards de Francs soit 2,5 Milliards d'euro (représente 1% du budget de l'état). La dessus 50% est pris pour le patrimoine (bibliothèque, monument, les musées). 25% pour les dépenses pour l'aide à la création et l'aide a la diffusion (musique, arts lyriques et la danse). Et 25% pour le reste (formation : conservatoire, la recherche, l'animation et l'administration).

2.2. Les Collectivités Territoriales

La loi de Décentralisation
Loi de fait en 82, dispersion des acteurs, 36500 communes. 100 départements et 22 régions. Les politiques locales ne sont pas obligatoires. La plupart du temps, il existe quand même quelques choses.

Plus de la moitié de l'argent public qui le maîtrise et les dépenses, depuis 93 ça s'est tassé. 80-90 année d'investissement, et maintenant on souffle un petit peu. Qualitativement, la politique culturelle des grandes villes obéit un peu plus au hasard. Par contre, le département et des régions ont obligatoirement un politique culturelle.

• Pour les villes : Elle a permis la mise en valeur de leur patrimoine, et communication pour se faire connaître. Pour les communes périphériques, moyen d'arrimer la population (faire en sorte qu'on puisse devenir de vraie ville).
• Département : deux dépenses obligatoire (archive et bibliothèque centrale). Et si on étudie, c'est plus la solidarité. Aménagement du territoire et ce sert de la culture pour animer cette compétence.

4 enjeux locaux : éducation artistique, le lien social, l'aménagement du territoire, et le développement économique. Politique culturel local lieu privilégié des financements croisés. Il y a un risque de clientélisme.

2.3. L'Europe

0,03% du budget de l'Europe. L'agriculture représente 50%.On s'aperçoit que la dimension culturelle a été mis de coté. Principe de subsidiarité càd pouvoir qu'elle puisse développer que les états membres. Taxe sur certains, problèmes de droit d'auteur, TV sans frontière. La culture ne soit pas une des compétences prise à la majorité, prise à l'unanimité  empêche l'exception culturelle en brèche.

Le gouvernement actuel considéré libéral  manifestation exceptionnelle sur l'exception culturelle.

SEMESTRE 2...Cours reçu de Philipe: ils ne sont pas de cette année mais semblent identiques. Psychocosio des orga, Parrini. By Ti

(deuxième version du cours de Parrini)

Problèmes interhumains = réfléchir pour dénouer les problèmes.

Il faut faire un choix de modélisation de la communication et trouver une méthode relative à cette modélisation.

Pour la psychologie de la communication, on va faire appel à des données psychologiques.
Il y a un point de vue interactionniste dans la psychologie de la communication.

Définition de la psychologie de la communication :

Elle fait référence aux différentes théories psychologiques qui s’appliquent à la communication humaine ainsi que les techniques qui en découlent. Ces théories permettent d’aborder, de comprendre et d’agir la communication sur la base de la communication comme interaction. De façon plus générale la psychologie de la communication débouche sur la psychologie sociale de la communication.

De façon classique on a 2 modèles :

- Modèle techniciste : l’approche de référence est la cybernétique. 1952 : théorie de Shannon : la communication est une transmission d’un message.

La théorie linguistique de Jackobson est prise sur la base de la cybernétique (1963)

La théorie de Shannon est mathématique, ça a un avantage énorme, celui de la scientificité.

Critiques de la théorie de Shannon :

1- la dimension de l’individu est ignorée = facteurs psychologiques, contraintes sociales, système de valeurs et de normes.
2- Dans ce schéma la communication est définie comme un processus linéaire et séquentiel.
3- On trouve des efforts pour réduire uniquement des problèmes d’encodage, de décodage, les problèmes de bruits qui perturbent le canal. On n’a pas trouvé de psychologie du canal.

L’objectif de Shannon était de réduire tous les disfonctionnements.

- Modèle psychologique : il est issu directement de la psychologie sociale.
Définition de la communication selon ce modèle : ensemble des processus par lesquels s’effectuent les échanges d’information et de signification entre des personnes dans une situation sociale donnée.

Jean-Claude Abric, auteur de « psychologie de la communication » 1999 chez Armand Collin dit : toute communication est une interaction avec une notion d’échange. Cette relation d’échange entraîne obligatoirement un processus d’interinfluence. Cette interinfluence est due à la transformation du message effectué par les allers-retours entre les acteurs sociaux.

Acteurs sociaux = on a au moins 2 interlocuteurs, il n’y a pas seulement interaction mais aussi transaction.

Les transactions placent les locuteurs simultanément émetteurs et récepteurs qui vont exercer un jeu d’influence.
La communication est un acte social et en tant qu’acte social elle appartient à un système.

Watzlawick « Si l’on admet que dans une interaction, tout comportement a la valeur d’un message, c'est-à-dire qu’il est une communication, il suit qu’on ne peut pas ne pas communiquer ».
Cf : « La logique de la communication ».

On peut donc dire que la communication a des canaux multiples. La communication non verbale est l’un d’eux car elle véhicule une signification qui témoigne de la nature du lien social. La communication a toujours une finalité ou encore un objectif qui peut-être conscient ou inconscient, explicite ou implicite et chaque étude de communication devra poser la question : quels sont les objectifs réels des acteurs ?
Les objectifs sont à déterminer en fonction de la situation, de la demande, des différents protagonistes et de la volonté des acteurs sur la nature même de la communication.
Le point de vue de la psychologie de la communication offre la possibilité de déterminer plusieurs facteurs qui définissent la communication.
Il y a 3 types de facteurs : psychologique, cognitif et social.

1- facteur psychologique :
Il est conscient ou inconscient, explicite ou implicite. On peut s’appuyer sur la théorie de Kurt Lewin pour le démontrer et qui fait intervenir une combinaison personnalité et motivation dans les relations de communication.
L’individu fonctionne comme un organisme soumit à un champ de force. Les forces sont internes et relatives à l’histoire et à la situation actuelle de l’individu. Cet individu reçoit, subit des tensions qui la situation de communication oblige à gérer.
Chaque comportement vise à réduire ces tensions et à satisfaire les besoins engendrés par ces mêmes forces internes et externes.
Il en résulte soit un comportement d’approche qui répond à des besoins d’accomplissement, soit un comportement d’évitement qui répond à des besoins de se détourner de l’objet, de la personne ou de la situation.

Schéma clinique :
Dans le fonctionnement clinique l’individu est régit par son organisation psychique. Cette organisation psychique s’est construite dès la naissance, dans la relation aux 1er objets relationnels (objets = personnes qui s’occupent de l’enfant = mère, père…). Ces objets relationnels sont des objets d’amour. Se noue un contrat narcissique entre ces objets et l’enfant, c'est-à-dire un contrat qui lui permet de porter le nom familial en échange de la perpétuation de ce nom.
A partir de ce contrat narcissique se construit l’appareil psychique suivant 2 topiques :
- appareil psychique = conscient, pré-conscient et inconscient
- appareil dynamique = moi, surmoi, ça
Conflit entre les 3 instances (moi, ça, surmoi) pour être un être socialisé. Ces 3 instances se construisent grâce à l’identification, la projection, la sublimation et le repli (ou denie).

Abric « Dans la communication les mécanismes de projection créer des troubles entre l’émetteur et le récepteur car l’émetteur prête au récepteur ce qu’il est et ce qu’il pense (la jalousie). »
Le mécanisme d’identification peut perturber ou renforcer la communication lorsque l’émetteur redouble le récepteur.
Le dénie dans la communication est un mécanisme de défense. Il obstrue nécessairement la communication en créant une barrière infranchissable dans la compréhension des messages. Il vise à protéger l’émetteur d’une éventuelle intrusion du récepteur dans son champ réceptif.
La sublimation c’est la façon d’élever une tâche ordinaire à un niveau idéal qui vise l’accomplissement de soi.

2- facteur cognitif :

La cognition c’est l’organisation du fonctionnement mental et intellectuel des individus. C’est le mode de réflexion, d’organisation et de traitement de l’information dont l’origine est le type de formation de base. Ce type de formation de base détermine le système cognitif qui est à la fois individuel et social, et qui dépend du contexte.
J.L Beauvois, 1995, auteur de « les interactionnismes » dit « le locuteur détermine le code de la communication. Plus le code est commun, plus la communication fonctionne. C'est-à-dire avec une prise en compte du système cognitif de la cible et de son système de représentation.

1. Facteur sociologique :
se caractérise par le système de représentation. Pour S. Moscovici, un système de représentation analyse et permet de comprendre les processus interactionnels qu’ils soient intra groupaux ou inter groupaux. D’un point de vue théorique, l’acteur (Moscovici) réduit la distance qui existe entre le sujet et l’objet de la représentation.
- Explication psychologique : pendant les trois premières années de notre vie nous expérimentons la relation d’apparition et de disparition de l’objet. Quand je tiens l’objet, il est partie de moi même, quand on me l’enlève il est coupé de moi, càd, l’objet devient partie du corps pendant un certain moment. La prouesse cognitive réside dans la conservation de l’objet qui est une approche représentative de l’objet.}
Notre reconstitution de la réalité va définir l’objet et la réalité n’est jamais objective, elle est représentée, appropriée par un individu et/ou un groupe et elle est restructurée. Cette représentation reconstruite est la seule réalité pour le sujet. Cette représentation est donné par la signification de la situation, càd les composantes objectives - de lieu, de temps et d’espace qui sont palpable et visible combinés aux attitudes de l’individu ou du groupe – relatives aux expériences propres au contexte social et idéologique de l’environnement. Ceci nous permet de définir les représentations comme la relation de l’individu avec l’objet réel ou imaginaire. C’est une vision du monde d’un individu, une vision fonctionnelle, càd elle donne un sens aux conduites de l’individu, elle détermine ses comportements, elle permet de comprendre la réalité à travers son propre système de référence.
En fonction de notre perception sensorielle on va interpréter les représentations. Le noyau ne change pas mais quand elle change, il y a une perte importante d’identité. Un exemple de représentation dans un système de représentation c’est la position de vie, cf. analyse transactionnelle :

Ce sont les représentations que j’ai de moi dans un environnement avec quelqu’un d’autre ou un objet.
- Px : Histoire de pygmalion : pygmalion était un beau jeune homme riche qui avait tout ce qu’il faut sauf qu’il souffrait énormément de solitude. Dans ses moments de solitude, il sculptait des statuts mais dans ses sculptures il manquait toujours quelque chose. Un jour, il sculpta une femme et après il trouva que la statue représentait la femme parfaite et il en tomba amoureux. Il ne lâcha plus la statue et le soir il dormit avec, le matin suivant quand il se réveilla, la statue s’était fait femme. La statue prit vie à travers le regard d’amour de pygmalion
La représentation que j’ai de moi et du monde guide l’action, prémédite l’interaction et elle résiste aux changements, px le racisme : le discours change mais le noyau de représentation ne change pas, elle résiste au changement.
Dans une situation de communication, la représentation prédétermine les jugements et elle anticipe la relation par le filtre interprétatif qu’elle pose entre l’individu et l’objet. C’est sur cette base que se fonde les a priori.
- Px : le voisin qui a besoin d’un marteau et qui doit le demander à son voisin. Par rapport à son a priori il se dit un tas de chose sur le comportement que le voisin pourrait avoir vis à vis de lui et de sa demande, et finalement il ne bouge pas et n’a pas de marteau bien sur, hihihi. Donc le filtre interprétatif bloque la communication, « c’est pourquoi un tas de gens se passe à coté »-Parrini.
Les éléments fondamentaux de la représentation de la situation sont : la représentation de soi, la représentation de l’autre, la représentation de la tache ou du contexte.
La représentation de soi se fonde sur deux composantes :
- le moi intime, qui est l’image intime en continuité avec l’enfance.
- Le moi public, l’image que l’on VEUT donner aux autres (il y a une volonté de donner cette image.)
La représentation de soi : dans la communication, la représentation de soi fait que l’individu va se comporter en fonction de ce qu’il panse être et de ce qu’il veut paraître. Cela touche le comportement face à l’autre, le langage, le canal que j’utilise et oriente le but de la situation de communication.
La représentation de l’autre : on a de l’autre une image cognitive relative à ses compétences, une image psychologique relative à sa personnalité, et une image sociale relative à son statut. La représentation de l’autre intervient dans le support et la finalité de la situation de communication ainsi que dans la nature des relations.
La représentation de la tache, du contexte : elle m’indique le caractère adéquat, congruent avec les deux autres.
La connaissance de la représentation des acteurs est indispensable pour comprendre la communication sociale.


Rôle et Statut social :

Ils sont en relation étroite avec une notion particulièrement importante dans les processus de communication : l’estime de soi.

A partir de l’émetteur cette notion traverse la communication par l’intermédiaire des représentations. Elle retourne à l’émetteur par le feed-back. C’est à partir de la notion de l’estime de soi que les plus grands troubles de la communication vont advenir. Ces troubles peuvent venir de la communication directe (émetteur et récepteur face à face), mais aussi à travers les objets de la communication (= choix d’objets que l’émetteur va proposer aux récepteurs. Ex : tableau d’affichage). Une bonne communication est fondée sur l’estime réciproque.
Les plus graves pathologies au travail sont des pathologies dites narcissiques.
S’il y a un problème à la base de l’estime de soi, il y a un problème sur le rôle et le statut.

Le rôle et le statut sont culturels, liés aux mœurs et à la structure personnelle de chaque individu. Pour Jean-Claude Abric dans un ouvrage de 1999 « c’est la place qu’un individu occupe dans un système social donné à un moment donné ».
Le rôle et le statut ne sont jamais fixes et ils sont relatifs. Leur relativité les réduisant au contexte. Il n’y a pas de rôle et de statut hors champ.
C’est une position objectivement repérable dans un système hiérarchique. C’est un élément constitutif de l’identité sociale et de l’image de soi.
Le statut est donc lié à la situation sociale actuelle dans laquelle est le sujet. Par exemple, un ouvrier plombier et un artisan plombier ; un cadre supérieur en activité et un cadre supérieur au chômage.
Selon Abric, le statut implique plusieurs rôles sociaux et donc plusieurs comportements et attitudes en fonction de l’attente-quant-au-rôle.


Pour Abric, il y a 2 problèmes qui peuvent surgir :
- Le conflit des rôles (ou l’inadéquation des attitudes de l’émetteur par rapport à l’attente du ou des récepteur(s). C’est éminemment culturel. Ex : en France, on a une relation à l’habillement particulière, elle nous classifie au niveau social et à une classe d’âge à laquelle on appartient. Aux Etats-Unis, un chef d’entreprise peut arriver en short avec une chemise à fleur sans que ça fasse impression.
- La rigidité des rôles, autrement dit la contamination d’un rôle dans d’autres milieux que celui ou il est reconnu.

Selon Anne Ancelin-Schutzenberger dans « Le vocabulaire de base des sciences humaines » (c’est un dictionnaire) de 1981, le rôle est dérivé d’un mot qui est « rotula » et qui signifie une petite roue ou un parchemin. Sur ce parchemin étaient écrits les rôles des acteurs de théâtre. Cette idée de rôle apparaît en France au 12e et au 13e siècle dans « le roman de la rose ».
Selon Anne Ancelin, le rôle c’est l’unité de comportement en conserve qui s’oppose à la personne. Les sociologues reprennent ce concept au 20e siècle (ex : George Herbert Mead, R. Linton, Moreno, Newcombs).
Idée : il faut se méfier de la confusion dans l’emploi du terme rôle. On a le jeu de rôle qui correspond à une activité manifeste et explicite. On a assumé son rôle qui correspond à une activité symbolique et implicite interne. On a joué momentanément le rôle d’un autre qui est une activité mentale. Ancelin dit qu’on assume un nombre limité de rôle.

Selon Théodore Sarbin, le rôle provient d’une éducation délibérée (reçue) et d’un apprentissage fortuit. C'est-à-dire dû au milieu familial, aux modèles socio-culturels par identification, imitation, jeux, contes et mythes d’une société donnée. Ex : on a pu mettre en évidence l’influence des contes d’enfants sur l’évolution de la personnalité et sur les choix privilégiés de certains individus et de certaines sociétés.
On emploi le terme de rôle pour la fonction (ex : rôle de mère, de père), pour la place dans une société, pour le masque (jouer un rôle). Linton l’emploi pour la position sociale (statut) : statut déterminé dans différents systèmes sociaux (père, ingénieur, classe moyenne), il y attache aussi le modèle de conduite qui va avec. Ce modèle de conduite est prescripteur de comportement, particulièrement dans des situations de relations complémentaires. Chacun de nous sait qu’il occupe une position déterminée, connue et attend que l’autre se conforme à des modèles sociaux (attente-quant-au-rôle), les actualisations (positions connues et attendues) dans notre conduite.

Le rôle serait l’ensemble des conduites prescrites aux personnes et attendues des personnes qui occupent une ou des positions déterminées. Le rôle comporte des droits et des devoirs, des attitudes et des traits de caractère (ex : un médecin soigne les malades, prescrit des feuilles de soins (conduite), se déplace chez les gens (devoir), a une blouse blanche (trait de caractère).
Le rôle est actif, il se manifeste dans ce qu’Ancelin appelle des actions en rôle qui sont des compromis entre un modèle social prescrit et l’actualisation de la personne. L’attente-quant-au-rôle agit comme une contrainte.

Le rôle est l’ensemble des conduites considérées comme normales par le détenteur d’un tel statut (position sociale pour un système social donné). Donc, le rôle et le statut en action est l’actualisation de certains droits. C’est un modèle organiser de conduite relatif à une certaine position sociale de l’individu. Le rôle s’inscrit dans un ensemble interactionnel, dans la société, dans un groupe définit par le consensus des membres du groupe quant à la conduite qu’ils attendent de cet individu. D’un point de vue interactionnel, le rôle est déterminé par la position réciproque, par le contre-rôle du partenaire, par l’attente-quant-au-rôle du milieu. Enfin, les rôles sont consonants ou dissonants et il peut y avoir confusion des rôles. Selon Moreno, le rôle est la plus petite unité d’une culture.

Le rôle est la plus petite unité d’une culture, c’est la manière d’être réel et perceptive que prend le moi. Chaque individu tiens plusieurs rôle physiologique (age, psychologique, socioprofessionnel), et les rôles peuvent être émergent ou latent, ils peuvent être morts, passés ou dépassés.

Le rôle émergent est celui qui est tenu effectivement, le rôle latent est celui qui est en attente, le rôle mort est celui qui est passé et oublié, et le rôle dépassé on en conserve la souvenance – (image fluctuante).

Les rôles actuels sont ceux avec lesquelles nous vivons. Dans les rôles actuels, il y a les rôles centraux et les rôles périphériques qui sont secondaire d’une personnalité, px : rôle perçu.

Les études de Cattel montre en outre que le statut peut être associé aux qualités personnelles. Les études faites ont permis de mesurer la corrélation entre les attitudes et les intérêts et le statut social. Les opinions varient selon le statut et l’un détermine l’autre. Px : dans les niveaux sociaux très bas, c’est le sentiment de sécurité qui oriente les attitudes. Le rôle répond aux exigences d’un statut social mais à un moment donné, le statut supprime le point de vue objectif.

Plusieurs facteurs déterminent les acteurs de la communication.

Préjugé et stéréotype.

Les préjugés et les stéréotypes facilitent ou perturbent la communication. Ils sont liés étroitement à l’histoire du groupe d’appartenance. Chez la plupart des gens, ils restent latents et ne réapparaissent que dans des situations de crises.
Les préjugés pré déterminent la relation car ils composent la représentation de l’autre. Ex : Razrar 1950, On présente des photos de visages sympathiques et ethniquement neutre à classer suivant 6 caractéristiques ; sympathie, beauté, intelligence, force de caractère, ambition et gaieté. La classification suivant les 6 caractéristiques varie considérablement. Ces préjugés démarrent très tôt, Ctoetzer dit que le traitement des nourrissons fixés par les mœurs reflète et prépare l’esprit d’une culture et d’abord dans ses aspects physiques. L’enfant peut être très proche de ses parents ou très libre.
Dans certaine civilisation par exemple, l’enfant est en permanence enveloppé et isolé. La nuit il dort dans le lit de sa mère mais enfermer dans un cylindre de bois. Cf : G.Gorer, l’emmaillotage chez les paysans de grande russie.

Les facteurs qui influencent le code et le canal.

Le code


Ce code induit la qualité et la pertinence de la communication. Il doit être adapté à la nature de l’information et à la finalité de la situation. Le code est relatif au caractéristique des acteurs concernés.
L’adaptation du langage à un autre dans la communication apparaît dès le plus jeune age pour s’adapter à l’interlocuteur. Ex 74 : des enfants dès l’age de 4 ans spontanément adapte leur langage à ceux des enfants plus jeunes. Spontanément nous adaptons notre langage et notre etre à l’interlocuteur, px : on s’adresse différemment à des personnes handicapé si leur handicap laisse penser à des possibles incompréhensions.

Du point de vue psychologique, il existe un effet de halo dans le discours qui est une onde de choc provoqué par certains mots qui déclenchent une chaîne d’associations liée liées à l’histoire de l’émetteur et du récepteur. Ce sont les problèmes de connotation et de dénotation, cad, c’est le sens personnel que l’on ajoute à la définition du mot. La définition est dénotatif, interprétatif - connotatif.

Le halo social et collectif pose, définit les positions idéologiques et les relations entretenues par L’E avec l’objet du message, px : selon qu’on utilise police, flic, force de l’ordre, poulet ; on connote le mot de notre opinion, on vase positionner idéologiquement.

Expt de Asch :

I - La communication des organisations

2 notions particulières :
- Notion de contexte
- Notion de cadre

La psychologie de la communication renvoie nécessairement à une situation vécue par les acteurs en interaction dans un contexte donné. Ce contexte présentant des caractéristiques suffisamment précises pour être étudié. L’une des options d’étude est celle d’Alex Mucchielli par l’intermédiaire d’une approche constructionniste qui débouche sur la systémique constructiviste.
La systémique c’est un point de vue de la place de l’individu dans la communication pris dans un système.
Approche qui nous oblige à ce que notre démarche soit systémique.
« Approche par la contextualisation » d’Alex Mucchielli

La notion de cadre, c’est le cadre théorique qu’on a posé et le 2e cadre c’est le cadre de terrain.

Les barrières et les freins à la communication interpersonnelle :

1) usages des outils de la communication
2) les ruptures communicationnelles
Toutes les difficultés communicationnelles sont relatives à des barrières ou obstacles latents ou apparents à la communication.
Il convient d’identifier ces barrières sources de difficultés techniques et économiques. Il est moins facile d’identifier des barrières qui créent des difficultés d’ordres affectives et cognitives.

2 types de barrières : individuelles et collectives.

1) barrières individuelles :

Elles concernent la personne de l’émetteur et du récepteur.

- Rigidité du système de référence : il perturbe la compréhension mutuelle et l’individu à du mal à s’ouvrir à d’autres idées que les siennes. Le sens des mots n’est pas le même d’un individu à un autre.
- Les attitudes envers les autres d’une manière générale
- Les attitudes envers l’interlocuteur en particulier
Ou on va trouver soit une confiance aveugle, soit une suspicion systématique.
- la conception de son propre rôle et statut social et ceux de son interlocuteur.
On va se retrouver dans des relations de type parental ou le sentiment hiérarchique est très fort et qui selon le niveau de soumission et d’adhésion de l’individu aux normes sociales de référence conduit à adopter telles attitudes, tels discours ou langages et à attendre en retour un certain comportement de l’interlocuteur.
- Le jugement porté sur l’importance de la communication : il est question des buts, des enjeux et d’attentes par rapport à la communication interpersonnelle dans un contexte professionnel. Par exemple : un entretien d’embauche peut avoir une valeur affective forte pour le candidat mais une valeur purement affective voir routinière pour le recruteur. Mais, parfois, on peut trouver des enjeux importants à un poste pour une entreprise.
- L’inaptitude ou l’impréparation à la communication :
+ L’inaptitude à l’émission par incompétence ou par mauvaise volonté l’émetteur peut choisir un code mal adapté au récepteur, ou au canal, choisir un mauvais canal, négliger la rétroaction, déformer le message.
+ L’inaptitude à la réception pour les mêmes raisons que le récepteur n’est pas en mesure de décoder. Soit il manque d’attention, soit de connaissances, soit sa formation est insuffisante.

On va pouvoir constater ces différentes barrières sans forcément pouvoir les lever sauf en modifiant l’organisation des positions. On va dessiner des configurations configurationnelles qui vont permettre d’établir des diagnostics communicationnels.

2) Barrières collectives :

Elles résultent de l’appartenance de l’individu à un groupe et à l’influence qu’il exerce sur lui. Le ou les groupes concernés peuvent être vaste (une communauté) avec des valeurs sociales, culturelles ou religieuses ; une micro société avec des activités (association) ; un groupe restreint (service, atelier, équipe de travail).
Il s’agira toujours d’une réunion d’individus consacrant leur activité à la satisfaction d’un but ou d’un intérêt commun.
Les barrières collectives vont intervenir principalement à 2 niveaux de la communication au sein des groupes ce qui inclut la communication interpersonnelle et entre les groupes.

Niveaux de communication :
On doit avoir 2 points de vue :
a) groupe dans son ensemble
b) relation de l’individu du groupe au groupe
Barrières du groupe dans son ensemble (a) :

- existence de sous groupes qui s’opposent
- la mauvaise cohésion du groupe.
Elle peut venir de responsabilités et de rôles mal définis, à cause d’inimitiés, antipathies, de conflits latents ou ouverts entre les différents membres, des divergences dues à l’âge, au sexe, à l’origine sociale et/ou raciale, à tout ce qui va impliquer des discriminations.
- influence néfaste du chef
Le commandement est mal exercé.
- sentiment d’échec : perte de confiance
- organisation du travail
Quand l’organisation limite les possibilités des travailleurs.
- les réseaux de communication peu performants
- le système de rémunération
- la perte d’un leader

Barrières de la relation de l’individu du groupe au groupe (b) :

- le blocage de l’individu vis-à-vis du groupe
+ Motivations différentes
+ Individu qui n’aime pas les autres membres
+ L’individu ne partage pas les buts du groupe
- la contestation de la répartition des rôles
- l’appartenance à un autre groupe
- la coalition du groupe contre un individu

II- La communication entre les groupes :

Barrières :

- la divergence des buts : les buts des groupes restreints qui composent l’entreprise peuvent être différents voir divergents. Plus l’individu va s’identifier au groupe, plus il aura tendance à le défendre contre les groupes qui s’opposent à lui ou qui ne concourent pas aux mêmes buts.
- La divergence des intérêts. Ex : oppose direction aux syndicats.
- L’imperfection des réseaux de communication
L’absence d’information ascendante, la confrontation entre réseau formel et réseau informel (rumeurs, bruits), la quantité de relais hiérarchiques.

Les difficultés de la communication sont de 4 ordres :
- Cognitive : qui nécessite une adéquation des images des uns et des autres qui dépendent de leurs rôles et statuts, des préjugés et a priori.
- Affective : relation personnelle dans le travail, investissement de l’un ou de l’autre.
- Technique : émettre ou recevoir un message, le transmettre, l’intercepter, le conserver représente un coût dont le montant peut-être un obstacle à l’intensité des échanges.
Coûts = matériel + personnel
- Economique : relative à la situation de l’entreprise et à l’état de ses finances.

Toute communication est bipartite pour par technique, pour part humaine. Les deux sont à considérer en même temps, chacune comportant des explications sur le fonctionnement de l’autre.
La psychologie de la communication apporte la finesse de compréhension sur le fait humain et les interactions qui en définissent le lien.

SEMESTRE 2...Cours reçu de Philipe: ils ne sont pas de cette année mais semblent identiques. Psychocosio des orga, Parrini. By Ti

(j'ai reçu 2cours de Parrini, voici le premier)

Introduction

La psychologie est une matière multiple. Elle peut être génétique quand elle lie des membres d’une même famille. C’est aussi tout ce qui concerne les déviances et les pathologies de l’individu (Psycho clinique). Elle forme des cliniciens spécialistes de psychologie pathologique. La psychologie clinique s’occupe de l’être social en communication. La communication a donc une place dans la psychologie : cela ne fait pas de nous des psychologues. La psychothérapie c’est la prise en charge des troubles de l’individu dans l’objectif de les réguler pour une insertion sociale satisfaisante. On est entrain de créer une communication médicale parce que l’on se rend bien compte du besoin des personnes de communication dans le corps médical.

La psychologie ne procède que de la demande de l’autre. Il peut donc y avoir des apports théoriques du côté de la médecine et de la communication mais cela ne signifie pas que ces matières soient les mêmes.

La psychologie sociale ou psychosociologie s’occupe de la partie sociale de l’individu et cela frôle la matière de communication. Elle précède l’apparition du concept d’interaction émerge du courant interactionniste = modalités spécifiques de communication. Ce courant est suivi par le courant de la systémique (de l’interactionnisme à l’intérieur d’un système = prise en compte du système). Pourquoi introduire cette notion de système ? Parce que les systémiciens sont des thérapeutes. Ils pensent l’individu à l’intérieur d’une famille, d’une culture, d’une génération, etc. = les individus émergent donc tous de différents systèmes. « Chacun tient sur tout et la famille tient aussi sur l’enfant et lorsque un enfant porte des troubles c’est un enfant symptôme ».

Alex Mucchielli est un auteur en psychologie d’information communication qui sort du courant systémique des relations.

La psychologie de laboratoire ou expérimentale débouche sur les communications de groupes avec comme concept clé le « changement », les relations à l’autorité. La communication expérimentale communication débouche sur des modes de communication dans les petits groupes restreints et dans les organisations, dans le registre des formations.

L’histoire de management et communication est issue des tous ces travaux des psychologies sociales

La communication procède l’interférence entre deux parties à part égale dans la construction de la situation. La psychologie de la communication est une sous discipline de la communication et en utilise certains fondements épistémologiques pour les reconstruire à la lumière des situations communicationnelles.

Bibliographie : Jean Claude Abric « La psychologie de la communication »

La psychologie de la communication met en évidence l’explication des comportements suivant la subjectivité de protagonistes. Sans penser d’emblé aux formes de communication ritualisée ou intentionnelle des être humains, comment distinguer l’interaction comportementale communicante de celle qui ne l’est pas ? On sait que les animaux utilisent des moyens non linguistiques mais communiquent tout au temps. Or le registre du non verbal n’est qu’un élément de la communication (cf. travaux des éthologues). Tout mouvement du corps devient, à un degré ou à un autre, posture, mimique ou gestuelle (il n’y pas de geste gratuit du corps). Si le comportement communicant doit être spécifique l’émission du signal ne suffit pas à le définir, il faut l’interprétation de ce signal par autrui.

Souligner le caractère social de l’interaction ne résout pas toutes les difficultés épistémologiques, sachant qu’il reste des zones inexpliquées par les théories de la communication comme l’autoreprésentation des acteurs et la manière dont il intègre sa relation personnelle au contexte social en s’opposant parfois à lui. À cet égard, la psychologie de la communication tend vers la description de l’intersubjectivité.

Les modèles de la psychologie de la communication


Les modèles sur lesquels s’appuie la psychologie de la communication, sont le modèle techniciste et le modèle psychosociologiques.

1. Modèle techniciste

Il est relatif à l’approche cybernétique (Shannon, 1950) et appartient au cadre théorique de l’information. La communication est ici la transmission d’un message. Cette approche rencontre un grand succès auprès des linguistes (Jacobson, 1963).

Critiques : L’individu est totalement ignoré dans sa dimension relationnelle et les caractéristiques personnelles, subjectives qui fondent l’émission de l’information (facteurs psychologiques, contraintes sociales, système des normes et valeurs.

La communication est définie comme un processus linéaire, séquentiel et causaliste.

Les efforts pour réduire les problèmes d’encodage, de décodage et de bruit qui perturbent le canal sont absents.

2. Modèle psychosociologique

La communication est définie comme l’ensemble des processus par lesquels s’effectuent les échanges d’information et de signification entre les personnes dans une situation sociale donnée.

Le terme de processus induit une chaîne logique d’éléments imbriqués sans cesse en mouvement dans l’ordre de la complexité d’Edgar Morin.

La notion d’échange n’est pas unilatérale.

Une situation donnée ne ressemble pas à une autre, chaque situation rajoute du sens à la précédente.

Jean-Claude Abric : Toute communication équivaut à une notion d’échange.

Il s’agit d’un processus d’influence dû à la transformation du message effectué par les allers-retours entre les acteurs sociaux, càd les interlocuteurs. Donc il n’y a pas uniquement interaction mais transaction entre locuteurs, émissions et réception sont simultanées.

Vaslavic : Si l’on admet que dans une interaction, tout comportement a la valeur d’un message, càd qu’il est une communication, il suit qu’on ne peut pas ne pas communiquer.

La communication a des canaux multiples. La communication non verbale en est un. Elle véhicule une signification qui témoigne du lien social de sa nature et de sa force. La communication a toujours une finalité, un objectif conscient ou non conscient, explicite ou non et donc chaque étude de communication devra poser la question : Quelles sont les objectifs réels des acteurs ?

Les facteurs qui déterminent les comportements des acteurs


Ils sont au nombre de 3 :
• facteurs psychologiques
• facteurs cognitifs
• facteurs sociaux

L’intervention de la personnalité va modifier la transmission de l’information.

Ce comportement est relatif à des tensions négatives. Des processus émergent de ces comportements sous la forme de 2 types de mécanismes :
• projectif
• de défense

1. Mécanismes de défense
Le mécanisme de nos projections consiste à sortir de soi et à projeter sur l’extérieur quelque chose de désagréable. Le mécanisme de projection par excellence se retrouve dans la jalousie.

Mécanismes de défense : (Freud) La sublimation permet une nouvelle élaboration de la vie qui est créée et qui est construite dans la création artistique ou dans le travail.

En psychologie de la communication, le mécanisme projectif consiste à assimiler la pensée d’autrui ou à attribuer aux autres des attitudes capables de justifier ses propres comportements et sentiments envers l’autre.

Je peux avoir un refus de communication à cause d’une interprétation projective du comportement de l’autre. On passe très vite de l’interprétation projective aux préjugés.

Les mécanismes de défense : dans une situation de communication, certaines informations peuvent déstabiliser les individus qui vont immédiatement élaborer ou restaurer l’équilibre menacé. Se mettent alors en place des mécanismes de défense pour protéger le fonctionnement.

Dans les situations de communication, on identifie 4 formes :
1. Scotomisation : processus qui vise à éliminer une information gênante. Comme un filtre sélectif qui ne laisse passer que les informations congruentes.
2. Mémorisation sélective : c’est l’oubli systématique d’une information reçue
3. Interprétation défensive : mécanisme qui consiste à donner à une information une signification différente de son sens réel mais conforme à ceux qu’on voudrait qu’elle soit
4. Négation de l’autorité : c’est la remise en question de l’autorité de laquelle parte l’information qui pose problème

2. La cognition
C’est l’organisation du fonctionnement mental et intellectuel de l’acteur. On parle donc du mode de réflexion, d’organisation, de traitement de l’information dont l’origine est le type de formation de base de l’individu (éducation, environnement, expérience…).

Ce qui détermine le système cognitif est à la fois individuel et social mais aussi fortement dépendant du contexte environnemental (Jean-Léon Beauvois).

Le code de la communication est déterminé par le locuteur, et plus il est commun à de nombreux locuteurs, plus la communication est facile. Dans toute démarche de communication, il est donc nécessaire de prendre en compte le système cognitif de l’interlocuteur, càd tout son système de représentations individuelles et sociales.

L’étude des représentations est faite dans les années 1960 par Serge Moscovici. Il analyse les représentations pour comprendre les processus interactionnels intra et inter-groupes. Il réduit ainsi la distance entre le sujet et l’objet, la représentation étant la reconstitution de la réalité qui définit l’objet par un sujet interprétant.

La réalité n’est jamais objective. Elle est représentée, appropriée par un individu et/ou un groupe et restructurée. La réalité restructurée est la seule réalité pour le sujet. Il n’y a pas d’autre. Elle est donnée par la signification de la situation, soit par des composantes objectives associées aux attitudes de l’individu ou du groupe (attitudes qui sont dues aux expériences acquises dans le contexte social et idéologique de l’environnement). Ainsi on définit les représentations comme la relation de l’individu avec des objets réels et imaginaires. Cette vision du monde est fonctionnelle. Elle donne un sens aux conduites de l’individu. Elle détermine ses comportements. Elle permet de comprendre la réalité à travers son propre système de référence.

Le système de représentation guide l’action, prémédite l’interaction et résiste au changement.

Les représentations sociales : concept de statut et de rôle

Livre : « Les représentations sociales » de Denise JODEL
Notion de représentation  facteur cognitif

Le système des représentations est décrit par Serge Moscovici, il analyse et permet de comprendre les processus d’interactions intra et/ou inter-groupe en travaillant sur la réduction de la distance entre le sujet et l’objet grâce à a reconstitution de la réalité qui le définit. Il dit que la réalité n’est pas objective  Il y avait des composantes significatives.

CONTEXTUALISATION
: toute communication est relative à un contexte.

1. Système des références
Les représentations sociales du point de vue psychologique guident l’action, préméditent l’interaction et résistent aux changements. Elles préméditent l’interaction (avoir une idée sur tout).
Jodelet dit que les représentations sociales sont constituées d’in noyau dur.

Dans une situation de communication, les représentations sociales prédéterminent les jugements et anticipent la relation, parle fait interprétatif qu’elles posent entre l’émetteur et le récepteur. Le système des représentations sociales est inévitablement en relation avec notre système d’aprioris.

Les représentations sociales sont liées à des éléments fondamentaux qui définissent la situation pour des acteurs en communication, ils sont de 3 ordres :
• représentation de soi
• représentation de l’autre
• représentation de la tâche et du contexte

1.1. La représentation de soi
Freud parle d’IMAGOS en représentation de soi.
IMAGOS : image de la mère, du père, représentation de l’enfant.

Dans la représentation de soi, on se fonde sur 2 composantes :
- moi-intime
- moi-public

Le moi-intime est l’image intime de soi-même constitué dès l’enfance. L’image intime résiste à tout.

Le moi-public, c’est l’image de soi que l’on donne à voir aux autres de façon plus ou moins consciente jusqu’à une façon plus volontaire qui se traduise par l’image que je veux donner aux autres. C’est la représentation de soi la plus communicationnelle.

Dans la communication, la représentation de soi fait que l’individu va se comporter en fonction de ce qu’il pense être et ce qu’il paraît. Cela touche le comportement face à l’autre, le langage, le canal. Le but de la situation est que plus la distance entre le moi-intime et le moi-public est importante, plus la communication est difficile.

1.2. La représentation de l’autre
Elle est fondée sur une image cognitive, image de ces compétences fondée sur une image psychologique, et une image sociale relative à son statut. Cette représentation de l’autre intervient dans la finalité de l’interaction et de la situation de la communication, de même dans la nature des relations. On reste dans l’image de ce j’ai de l’autre (voir Jean-Louis Le Moine).

1.3. La représentation de la tâche et du concept
C’est l’image que l’on se fait de la tâche à accomplir. Ce facteur va évaluer la communication dans laquelle il entre. Il va évaluer le ode et le canal employés et qui est le plus approprié en fonction des significations qu’il donne au autres.

La connaissance des représentations des acteurs et indispensable pour comprendre la communication sociale.

Jean-Claude ABRIC : La représentation est donc une vision du monde, vision fonctionnelle permettant à un individu de donner un son à des conduites, de comprendre la réalité à travers son propre système de référence (donc de s’y adapter, d’y définir une place).

2. La variable sociale
Elle détermine les rôles, statuts, préjugés et stéréotypes.

2.1. Le rôle et le statut social
Ils sont culturels, liés aux mœurs et à la structure de la personnalité de chacun. Ils représentent tous les deux les statuts, places qu’un individu occupe dans un système et donné à un moment donné. C’est une position objectivement repérable, dans une hiérarchie ou un système hiérarchique. C’est aussi un élément constitutif de l’identité sociale et de l’image de soi.

Le statut est lié à la situation sociale actuelle dans laquelle est le sujet. Mais le statut implique plusieurs critères sociaux et donc des comportements et des attitudes en fonction de l’attente « quant-au-rôle » venant de l’interlocuteur.

Concept de base : INTERACTION
Courant importante : Interactionnisme symbolique
Systémique des relations (Mucchelli) :
Importance du contexte, du contenu et de la relation elle-même
Théorie du système englobant l’ensemble des individus qui réagissent ensemble

Les rôles et les statuts sont culturels et liés aux mœurs mais aussi liés à la personnalité de chaque individu. C’est une position qu’est le rôle qui est objectif et repérable (dénotatif dans un système hiérarchique).
Organigramme des affinités (affectivo-fonctionnel de Mucchelli) : espace qu’on ne peut pas déplacer mais qu’à l’intérieur de ce cadre, on peut s’y déplacer = le rôle

Le statut implique plusieurs rôles sociaux et donc un comportement et attitude différent.

ATTENTE – QUANT – AU – ROLE


Répondre aux exigences / attentes
Façon de s’investir

Il existe 2 problèmes par rapport au rôle assigné :
- conflit de rôle ou inadéquation des attitudes de l’émetteur par rapport à l’attente du récepteur (attente essentiellement culturelle : pluri-culturalité)
- rigidité des rôles càd la contamination d’un rôle à tout un tas d’autres milieux de la personne

Raph LINTON : Les traits de comportement sont des universaux (c’est la socialisation commune) + des comportements spécifiques à chaque société. Et à l’intérieur même de cette société, la différenciation des comportements se fait selon la fonction et la place sociale.

MAISONNEUVE : Le statut est l’ensemble des comportements auquel peut légitimement s’attendre un individu de la part des autres. Le rôle, c’est l’ensemble des comportements auquel on est investi.

Nous avons un ensemble de statuts normalement compatibles entre eux. Il y a des statuts prescrits (âge, sexe…), des statuts acquis (socioprofessionnels), des statuts anormaux (pour tous les défiants). Quelques fois, le statut de l’un détermine le statut de l’autre.
2.2. Les préjugés et les stéréotypes
Ils facilitent ou perturbent la communication. Ils sont liés à l’histoire du groupe d’appartenance et ils peuvent émerger violemment dans les situations de crise.
Ils prédéterminent la situation car ils composent la représentation de l’Autre.

3. Les facteurs qui modifient et influencent les codes et canaux
Le code induit la qualité et la pertinence de la communication et doit être adapté à la nature de l’information, à la finalité de la situation aux caractéristiques des acteurs concernés càd qu’il est éminemment non ambigu.

L’effet d’halo, d’un point de vue psychosémantique, c’est l’onde de choc provoqué par certains mots qui déclenchent une chaîne d’associations chez l’autre en relation avec son histoire et c’est là qu’entre en jeu les problèmes de dénotations et de connotations. Le halo social et collectif défini des positions idéologiques et les relations entretenues par l’émetteur avec l’objet du message.

Le poids du mot qui joue un rôle dans la compréhension globale du message.

L’ordre des mots va développer 2 types d’effets :
• effet de primauté
• effet de récence

jeudi 3 décembre 2009

Epistémologie de l’Information de la Communication - Bertini by Ti et Amélie

Mémoire : obligation de totale création.
Master 2 : sélection draconienne.
Citations.

Recherches :
Communication
Communications (socio et anthropo)
MEI (media et information)
Réseaux (technique et numérique)
Communication et langage, CELSA.
Sociétés
Hermes
Langage et société
Cahier de médiologie
Medium
Journal of communication.

Nous pouvons transformer quasiment tout ce que nous voulons en sujet de recherche

Socle conceptuel et théorique : épistémologie.

Comment aborder son sujet du pt de vue des SIC.

Définition du champ des SIC : tous les systèmes de communication.
Etudes des systèmes documentaires, media, usages et processus d’info-com. Structure juridique des systèmes d’info-com.
Médiatisation des politiques (processus de com qui sont mis en œuvre par les acteurs politiques). Mode de com des relations internationales.
Science éco et gestion.
Art, litté, ciné comme systèmes de com.
Histoire, géo, socio, ethno, anthropo et psycho.
Tous les sujets de recherche ds lequel l’info-com est satellite.

Règle d’or : travailler à la croisée de plusieurs disciplines. Il faut que le problème relève de l’info com. Est-ce que le paradigme d’info com est central ou est-il périphérique ?

Origine étymologique grecque : epystémé (dimension du savoir) et logos (discours, savoir).
La science de la connaissance. Connaissance de la connaissance.

Manière dont un savoir se pense, se réfléchit.
Comprendre à quelles conditions un savoir est-il possible.
Il existe une épistémologie de tous les domaines de savoir.

L’épistémologie n’a rien à voir avec la méthodologie, elle pense les méthodes et meurs impacts.
Niveau meta.
L’épistémologie donne lieu à peu de recherches.
Interrogation a la source de la discipline même.

Les SIC nous obligent à maitriser plusieurs champs car pluridisciplinaires.
Faire de l’épistémologie de l’info-com consiste à établir la légitimité de la discipline. C’est la dernière arrivée depuis 1975.
Légitimité contestée par les autres disciplines (d’où venez-vous ? A quoi servez-vous ?)
La légitimité se fonde sur la conscience de sa propre valeur.
Qd on interroge la valeur des SIC : capacité à revendiquer ses savoirs de haut niveau (théories, concepts, méthodes).
Problème d’ancienneté.

Pour savoir se constituer en science il faut devenir une discipline.

Discipline : espace, territoire aménagé avec une identité. Segmenter le sens des manières à ce que ce segment de sens fasse système.
La discipline vise à la fermeture sur elle-même.
Concept, théories, méthodes qui lui sont propres.
Toute discipline n’existe qu’en tant qu’elle est clause sur elle-même.
A la fois refermée et en même tps elle communique avec les autres disciplines (cf métaphore de la cellule, avec sa membrane poreuse).

La SIC n’est pas seulement une discipline mais une pluridiscipline et donc par voie de conséquence une interdisciplinaire.
Le propre de l’interdisciplinaire : abattre les frontières, croiser, migrer, métisser.

Paradoxe qui nous amène à dire que notre problème est aussi notre solution.
Les épistémologues ont montré que les grandes découvertes sont à la croisée des chemins. Exemple : Pasteur : mélange chimie, biologie etc.

Oui nous bricolons. Mais ce bricolage a une dimension anthropo et psycho majeure. Le bricolage qu’on nous reproche, devient un outil épistémologie fondamental ; on récupère les éléments méprisés par d’autres.
Qd on est à la croisée des chemins nous montrons qu’on peut être à la fois une discipline et être à la frontière poreuse avec les autres disciplines.

Quels dangers combat l’interdisciplinarité ?
Le vrai danger : s’isoler dans une bulle de savoir même où notre discipline s’élabore sur la nécessité de faire communiquer les espaces fermés entre eux.
Assèchement, crispation et arrogance.
Le danger qui nous guette c’est notre arrogance placée à un autre endroit.
Le meta disciplinaire nous guette : discipline qui à la prétention d’être le lieu de croisement de toutes les autres. Les SIC sont au carrefour des sciences dures et des sciences humaines.
Paradigme communicationnel : tout est repensé par l’info-com. En ce sens là nous sommes dans une position limite. On agit en causalité circulaire. Position meta, c’est à dire que nous considérons qu’aucune autre discipline ne peut faire l’impasse sur nous.
Notre interdisciplinarité est une façon d’interpeller les autres disciplines.

Avant, c’était la philosophie la meta discipline.

Ce qui entache notre légitimé scientifique : proximité que nous avons avec la vie quotidienne.
Comment avoir le recul nécessaire pour produire des processus scientifiques sur ce qui est en train de se passer.

Comment fabriquer du savoir, mettre à distance nos objets de recherches alors que nous étudions des processus à un moment où ils ont lieu, isolement difficile, car toujours en lien avec autre choses qui les englobent, mis en œuvre en même tps que nous les analysons.

Comment travailler sur la com alors même que ce travail est une communication ?
Tous les phénomènes que nous observons, nous les analysons, les incarnons en même tps que nous les pensons.
L’épistémologie de l’info-com est-il possible ?
Est-ce que les SIC sont une posture qui tient la route ?

Difficulté de penser des phénomènes de SIC alors même que ces analyses sont des faits de communication.
Notre obligation est aussi de penser une critique des faits sociaux, qui est elle-même un fait social.
« Tout discours est une théorie articulée sur une pratique », Foucault.

Interdisciplinarité des SIC qui doit s’appuyer sur la « théorie de la complexité », à l’encontre de la méthode cartésienne (du complexe au simple, découper le problème pour avoir un sujet de recherche).

Théorie de la complexité :
Quelque soit les faits ils sont trop simples, il faut les remettre dans leur contexte complet.
Aller chercher les tenants et les aboutissants variés et diversifiés.
Intelligibles.
Première complexification : contextualisation, l’ensemble des facteurs doit être analysés, multifactorialité.
Le plus d’interaction possible entre les facteurs qu’il me faut analyser.
Multi-interaction factorielle.
L’obligation de complexification est aussi un devoir d’érudition, liberté d’ouverture.

La SIC s’est constituée sur e que les autres disciplines méprisaient.
Base de notre épistémologie :
- Vulgarité, du latin « partagé par tous », « commun »
- Bâtardise, meltin pot
- Trivialité, ce qui infériorise la personne qui en fait preuve, ensemble des comportements des phénomènes humains, quotidien.
« Ne pas tenir pour évident ce dont je n’ai pas moi même fait la preuve », Descartes.

Rien ne va de soi, tout est encadré par des normes.
Il n’y a aucun objet qui soit méprisable pour la recherche.
Pour nous tout est recyclable.

Trivium, latin, 3 voies. Trivialité des chemins possibles.
Avec la trivialité notion de carrefour, d’échangeur.
Centre d’études des activités quotidiennes : les phénomènes à étudier pour les SIC sont ceux qui sont entrain d’émerger. Nous travaillons sur des précipités chimiques qui sont en train de se faire. Ils sont tous hautement instables.

Théorie de l’effervescence :
Nous travaillons sur des phénomènes rapides, complexes et volatiles.
Phénomène des concerts live.
Ca amène au moins deux types de théoriciens : Max Weber et Alfred Schultz.
Weber a théorisé la notion de communauté. « Gemeinde » en allemand. Communauté d’émotion.

Les SIC prennent la suite de manière plus triviale.

Il se trouve que les rituels religieux, politiques, ont disparu, et l’être humain a besoin de donner du sens et donner un sens commun. Lorsqu’ils disparaissent il y a un manque.
Je postule que le concert live est une grande rémanence des anciens rituels. Création de communauté d’émotion.
A la théorie de Weber nous allons ajouter les travaux se Schultz qui disent qu’on ne comprend rien à une si on ne comprend pas qu’elle est avant tout une forme de l’être ensemble.
Elle évolue dans le temps. Une forme d’être ensemble qui n’évolue pas c’est un rituel.
Aujourd’hui on va vers des formes d’être ensembles provisoires précaires, volatiles. Mais pas moins de poids que les formes anciennes très formatées. Moment de partage de sens qui correspond à une pratique sociale et la forme de communauté émotionnelle qui se forme autour.

Travail du chercheur : montrer que ce qui est précaire et volatile est aussi important que ce qui est figé.
Donc concert live aussi important qu’un baptême.

Barthes « Leçon ».

La langue est fasciste car elle nous oblige à taire.
« Le neutre » : implication de la notion du neutre, qui ds notre langue est raisons pour lesquelles il est nié.

« Le vivre ensemble » : réfléchit sur une question, des sociétés humaines. Exemple des bancs de poisson et nuages d’oiseaux. A quel moment ils ressemblent à un public debout dans un concert live.
Appartenir à un même corps. Mettre toutes nos émotions. Comme si un seul cerveau agissait pour l’ensemble des cerveaux.

Meta niveau que constitue l’être ensemble.
Créer quelque chose qui nous dépasse.
Comment l’info circule dans u banc de poissons ou u nuage d’oiseaux ? Ils se retournent tous au même moment, dans la même direction.

Nouvelle grille de lecture pour les concerts.

A chaque fois il se crée un supra-organisme qui dans le temps où il dure, va assurer une fonction bien particulière.

« SIC, travaille d’archéologue du temps présent ».
Notion d’archéologie de Foucault : discipline archéologique consiste à trouver les fondements, les sous bassement, d’une culture.
Or les sociétés sont l’ensemble des faits sociaux qui s’y produisent.

Marcel Mauss : « le fait technique total ».
Théorie dans laquelle l’anthropologue dit que : tout ce que nous, être humains, repérons de la réalité est du social. Tout fait social est en même temps un fait technique.
La société c’est de la technique en acte, et la technique c’est de la société en acte.
Donc l’archéologie me sert à comprendre que sous les apparences il y a la multiplicité des facteurs qui les ont créés. Tout phénomène est complexe car ils e déroule ds le tps et même s’il vient d’apparaître il a une histoire.
Archéologie car je vais aux fondements.
Archéologie du tps présent car je suis obligé de comprendre très vite des phénomènes dont nous n’avons pas le recul dans le temps.
Nous avons l’obligation de penser des choses qui sont en train se jouer.
Méthode : comment délimiter les frontières de ce phénomène ?
2 clés différentes :
- ne pas confondre épistémologie et méthodo (science de la méthode)
- la méthodologie n’est pas la méthode.
L’épistémologie réfléchit sur la méthode.

Quelles méthodes vais-je pouvoir utiliser ?
Il va falloir les mélanger entre elles pour y arriver.

- Problème du choix de la méthodologie.
- Question du signifiant et du insignifiant

Puisque tout ce qui est humain est social, qu’est ce qu’une société ? Ce sont des communautés de sens. Tout phénomène antisocial est pensé d’un point de vue social et a du sens.
En ce sens là, la question du signifiant et de l’insignifiant ne se pose pas. Il faut juste savoir si nous avons les outils pour analyser cela.

Question de la technique : ensemble de tous les dispositifs possible. Un dispositif technique est toujours en même tps un dispositif social et culturel c’est à dire un DISTIC (dispositif socio technique d’info-com). Quelque soit le phénomène technique il n’a de sens que rapporté à la société qui le fait vivre. Toute technique exprime un fait social d’où l’idée du Fait Technique social de Mauss.

Deuxième approche :
Niveau meta technique.
La société est un sous ensemble de la technique.
De ce point de vue là on va analyser les différents modes de sociabilité comme des technologies.
A ce moment là je vais regarder des formes sociales comme des dispositifs techniques.

Aucun de domaine de recherche ne nous est interdit, à condition de le récupérer et d’apprendre à l’exprimer en terme de SIC. Les SIC sont belles et bien une méta-discipline.
A la fois point de passage de toutes les autres disciplines. Nous n’avons pas de plus de droits mais plus de devoir.

Framework : cadres d’analyses.

Nouveaux ordres d’analyse pour des phénomènes anciens (identité, famille, genre…)
En même tps on peut dire que les SIC sont aussi des Framework pour de nouveaux phénomènes.
Discipline :
- Objets
- Concepts
- Théories
- Méthodes

4 grands courants de recherche dans les SIC :
- Dimension technique et technologique. Il comporte l’analyse de tous les dispositifs (ex : livres, media, talk show…) et usage d’un medium.
- Dimension symbolique : c’est à dire analyse de toutes les représentations sociales et culturelles que nous avons des phénomènes quelconque (ex : représentations de la danse, de la santé mentale…).
- Courant sociopolitique, tout ce qui relève des signes du pouvoir (utilisation politique du story telling).
- Courant socio-économique : poids économiques des media d’info-com, l’industrie culturelle. Ici, la dimension critique est intéressante. Ex : comment la pub a changé la TV.

Le déficit de la recherche française en SIC par rapport aux Anglo-Saxons est considérable : 70% contre 30%.
Une des rasions du déficit français est du à notre ambition de vouloir marier l’info et la communication.
Pour les Anglo-Saxons c’est inconcevable. Les 2 sont détachés.

Réflexion : l’épistémologie a pr but de s’interroger sur la méthode. Laquelle ? Pourquoi ? Et quelles conséquences sur les phénomènes ?
Or, les SIC n’ont pas de méthode propre, pas de méthode communicationnelle. Nous empruntons des méthodes à d’autres disciplines.
« SIC : auberge espagnole ». On y mange ce qu’on y apporte.
Lieu où l’on apporte ce qui va nous permettre de subsister. Nous sommes obligés de pratiquer quelque chose d’heuristique. Bricolage d’une chose importante pr nous.

Notion de bricolage : Lévi-Strauss.
« Le bricolage est une preuve de l’intelligence de l’esprit humain. Cela consiste à trouver une solution à un problème alors qu’on n’a pas les matériaux » (association de matériaux disparates).
Prendre des éléments de bric et de broc, c’est à dire d’autres disciplines. Plus nous combinons de nouveaux éléments plus nous affirmons nos capacités.

En plus des méthodes, nous avons définis des approches.
Approches : ce sont les ensembles de méthodes que nous allons mobiliser pour nos recherches et tte méthode se divise en sous méthodes différentes, qui constituent des approches c’est à dire des perspectives théoriques particulières (elles font référence à des auteurs et leurs grilles de lecture).
Exemple : sociologie
Macrosociologique, microsociologique, ethnosociologique, interactionniste (fait référence aux travaux de Goffman), sociologie compréhensive.

Ces approches méthodologiques sont des biais, c’est à dire qu’elles orientent le résultat de mes recherches.
La méthode n’est pas neutre c’est une façon d’orienter les résultats. Nous devons prendre conscience que, dans sa démarche scientifique même, la recherche n’est jamais neutre.
Tendre le plus possible à l’objectivité même si je sais que je ne le serais jamais totalement.

Nos méthodes sont très nombreuses :

- Approche sociologique
- Approche Constructiviste
- Approche Culturaliste
- Approche Structuraliste
- Approche Fonctionnelle
- Approche Systémique
- Approche Sociocognitive
- Approche Comparative
- Approche Historique
- Approche Statistique
- Approche Phénoménologique
- Analyse de contenu
- Analyse Sémiologique
- Analyse de discours
- Etude quantitative et qualitative.

Approche culturaliste :
Les cultural studies constituent un champ de recherche révolutionnaire dans les 50’s en Grande Bretagne, 60-70’s aux USA, et depuis une dizaine d’année en France. Elles vont essayer d’analyser ce qui avait été jugé trivial par d’autres disciplines.
Ex : en histoire on se focalise sur les grands noms (Vercingétorix, César…) et on délaisse les anonymes qui ont fait l’histoire.
Rapports de domination qui font qu’un petit nombre de personne exerce leur emprise sur un grand nombre.
Les dominées inventent des formes de résistance qui leur sont propres.
Micro résistances c’est ce que Georges Perec a appelé « l’infra-ordinaire ».

Les cultures studies se proposent d’étudier ces formes dominant/dominé.

Certaines choses paraissent plus raisonnables que d’autres car elles sont imposées par des dominants ; science studies.
- Colonial studies
- Gender studies
- Ethnic studies
- Queer studies
But : aider à la prise de conscience. Renverser le pouvoir, les rapports de force.

Le modèle républicain qui érige le modèle de l’universalité fait que la France est réfractaire au cultural studies.
On peut comprendre pourquoi une culture freine, pourquoi elle a peur d’une approche basée sur le relativisme culturel.
Tout ce que nous connaissons peut être inversé. Tout est culturel.
Il n’y a rien de naturel dans l’être humain.
Tout est culture : relativisme culturel puisque l’hégémonie culturelle ne manque pas ; une suprématie quelle qu’elle soit mais une capacité à imposer sa vision du monde.

Notre société est tout sauf égalitaire

Howard Zinn : livre sur l’histoire des vaincus.

Groupes dominés ne lisent pas la grande littérature. Dans une approche cultural studies, je vais aller au plus prés de cette littérature populaire pour voir ce qu’il s’y passe.

Cette approche s’oppose totalement à l’approche structuraliste.

On utilise cette dernière si l’on cherche les éléments invariants au travers de chaque culture.
Ex : Lévi-Strauss et son étude des mythes pour parler d’invariants. L’humanisme de Lévi-Strauss est un faux humanisme. C’est en allant du coté variant, de la relativité d’une culture que l’on crée un vrai humanisme.

Approche culturaliste et structuraliste sont opposées.
Il faut que j’adhère à l’une ou l’autre de ces théories pour mes recherches.
Nos préférences sont issues de notre histoire, il n’y a pas un chercheur qui soit décontextualisé (il n’existe pas un chercheur asexué, sans couleur, sans religion).

(cours de Mathieu)

Les cultural studies constituent un champ de recherche révolutionnaire à partir des 80’s.
Elles vont essayer d’analyser ce qui jusqu’alors avait été négligé ; elles montrent que les sociétés fonctionnent sur le mode dominants-dominés. Ces derniers inventent des formes de résistance que les cultural studies ont repéré.

Tout être humain est le produit de la culture, cela ne tient pas du naturel.
L’hégémonie d’une culture sur un autre ne marque pas une suprématie mais une capacité à montrer sa vision du monde.
L’information est un pouvoir.

L’approche fonctionnaliste de Malinowski et Radcliffe Brown :

Malinowski er Radcliffe-Brown ramènent la culture humaine à une non-spécificité.

Elle affirme que l’explication des sociétés repose sur la notion de besoin. Elle définit le besoin comme ce qui explique le développement des cultures.

Toute culture peut être considérée comme une réponse à ses besoins fondamentaux. Vision utilitariste qui ne serait qu’une forme d’adaptation de l’être humain à son milieu. L’approche est contestable : nous adaptons le milieu à nos besoins contrairement aux animaux, l’approche ramène donc l’Homme aux autres espèces vivantes. C’est à partir de cette approche qu’est née l’observation participante : il y a une méthode heuristique qui essaye de connaître les milieux et acteurs. Emerger dans ce milieu pour l’observer tout en y participant.
Je suis dedans tout en ayant assez de recul. Regarder et participer.
Ici, on s’immerge dans le milieu que l’on observe pour mieux l’analyser. Le chercheur fait partie du système, il voit son objet de prés mais doit garder une certaine mise à distance.
Approche ethnométhodologique : développée par Garfinkel.
C’est une méthode qui a bcp servi en éthno et en anthropo.

La société peut être physique ou numérique (forum) : on passe par une étape d’auto-analyse ; il faut mettre en place un processus où on se débarrasse de nos représentations et de nos préjugés, on doit fabriquer les conditions amenant à la neutralité, à l’objectivité, étape du formatage.

Une autre étape : s’intégrer au mieux à cette structure en partageant la vie de cette communauté (réunions, séances de travail, communication informelle etc).
Pour être intégré il faut parler leur langue :
• Français etc,
• Jargons (technique, de la culture d’entreprise…)
• La langue des sous-entendus : connivence, qui atteste d’une expérience commune entre les individus observés, c’est la langue de la résistance au pouvoir. L’incompétence observée chez les autres est un moyen de se valoriser. Passé commun, c’est la langue de la résistance au pouvoir. Cette langue passe par l’humour, et la critique.
• Les langues affinitaires : parler avec les gens que l’on reconnait de sa caste (ethnie, orientation sexuelle…).
• La langue de l’humour : elle est à la fois une manière stratégique de se positionner socialement mais est aussi un mode de défense et d’attaque. C’est un mode de communication à qui il faut donner toute son attention car les gens disent ce qu’ils veulent dire vraiment dans ces moments-là.
La blague est une arme, on ne la sort que lorsqu’on est en situation de force. L’humour est une manière perverse de s’associer à la dévalorisation, il s’effectue bcp dans les réunions, moyen de faire fermer des bouches à certains. Une blague n’est jamais anodine : elle a un effet d’adhésion. C’est l’arme managériale.
• L’insulte est une forme de com : découle d’une culture. On peut insulter en remettant en cause ses compétences, ses choix. L’insultologie : science des insultes. Forme de com à part entière : les insultes sont culturelles et dans chaque culture on a des structures communes. L’insulte est le dernier recours aux arguments.

Comment devenir invisible ? Il faut éviter d’être trop : trop beau, trop intelligent…il ne faut susciter aucune jalousie, ne pas se faire d’amis, les garder à distance.

Autre étape : On doit devenir le greffier de cette communauté : tout noter pour obtenir un matériau qui puisse donner du sens à la problématique.

Il faut établir une distinction entre 3 registres :
• Il faut chercher les principes directeurs du groupe,
• Les pratiques réelles du groupe (mesurer l’écart entre les principes et les pratiques),
• Interroger les gens sur l’interprétation qu’ils se font de ces modalités d’action (le groupe perçoit-il cet écart entre principes et pratiques).

L’approche systémique :
Elle fait référence aux travaux de l’école de Palo Alto : école qui part du principe que toute réalité constitue un système interdépendant et en interaction dynamique. Il faut regarder toute structure comme un système où il faut repérer les interactions.
Exemple : famille / système.
Toute réalité constitue un système composé d’éléments interdépendants en interactions dynamiques, modifiant l’état du système. Il faut repérer ces éléments et leurs effets.
Cette approche induit la notion de causalité circulaire : A agit sur B et en retour B agit sur A et le modifie.
Elle implique de mener une observation sur le non-verbal. 2niveaux de com dans le non-verbal : digitale (l’info) et analogique (manière de mettre l’info)
Causalité circulaire : rétroaction de l’effet sur la cause. La systémique élaborée, Shannon et Wever. Effet feedback : rétroaction de la causalité circulaire.

Grille de lecture systémique :
La notion de ponctuation de l’approche des faits.
Une logique de la communication Watzlawick.
Les personnes ont chacune ponctué, séquencé de manière différente cette situation de com ; ce séquençage est fait de manière culturelle (éducation, notre situation, sociale…).

Approche socio-cognitive :
Social Cognitive Theory de Bandura
Selon l’approche socio-cognitive tous les humains possèdent :
- La capacité de se représenter leur environnement par des dispositifs symbolisés, « imaginaire social ». l’un des premiers dispositifs est le langage.
- Tout le monde possède la capacité d’apprendre du passé. C’est à dire capitaliser les expériences et anticiper l’avenir.
- Tous les humains possèdent la capacité d’observer les autres êtres humains et en tirer des enseignements pour eux-mêmes. On apprend de toute situation : « Neurones-miroirs » qui existent même chez les grands primates. Si l’on regarde quelqu’un courir, la même zone de notre cerveau va s’activer. Plasticités cérébrale et neuronales exceptionnelles. Instabilité permanente. Il n’y a pas de passivité cérébrale. L’observation est déjà une action. Idée d’un cerveau en activité permanente.
- Dernière capacité : capacité de s’autocontrôler et donc par le moyen de causalité circulaire et des boucles de rétroactions, adaptation, autorégulation. Cela nous permet de parler de « neuro-marketing », de « neuro-pub ».

Cette dimension socio-cognitive permet de comprendre la motivation de l’individu.

Analyse sémiologique :
A utiliser lors de l’analyse d’images.
Apprendre à décomposer l’image : couleurs, mise en scène, équilibre entre les personnages, les plans…

Pour les corpus, essentiellement du texte, il y a deux méthodes indispensables :
- L’analyse de contenu : permet d’analyser de manière objective les éléments qui constituent le texte. Questions à poser : qui parle ? A qui s’adresse-t-on ? Comment (typologie des messages) ? Dans quel but l’émetteur parle-t-il (intention évidente de l’émetteur et les intentions cachées)? Quels sont les effets du message ?
Passage de l’analyse de contenu le plus
- L’analyse du discours : Dominique Maingueneau, Patrick Charaudeau. Elle consiste à connaître le contexte d’un texte. « Discours » n’est pas à prendre au sens oral. « Tout discours est une théorie articulée sur une pratique », Foucault. Toute théorie modifie son milieu et son environnement. Je ne peux pas opposer théorique et empirique. Nos pratiques sociales et culturelles sont avant tout des pratiques symboliques, des pratiques de mise en langue. Méthode qui m’oblige à me demander quel est le contexte d’énonciation et quels sont les différents outils utilisés par l’auteur pour arriver à ses fins. Quels sont les arguments ? La rhétorique (phrases choisies, mode verbaux).
Pour l’analyse du discours je traite tout ce qu’il y a autour de ce document.

Enquête quantitative : Sphynx
Analyse de contenu : Alceste.
Analyse de discours : Tropes (logiciel d’analyse sémantique).

Conséquences épistémologiques :
Le très grand nombre de ces méthodes et approches rend impossible la maitrise de chacune d’elle. Il faut donc en choisir une et se spécialiser, ou croiser deux ou trois approches.
Ces approches peuvent s’avérer contradictoires (ex : approche structuraliste/culturaliste).
Nous sommes la seule discipline à bénéficier d’autant de méthodes donc nous sommes obligés de constater la très grande richesse des SIC.
D’où une remise en question, nouvelle organisation des théories et concepts. Il faut comprendre cette richesse comme une source de remise en question permanente de la discipline, qui ressemble de moins en moins aux autres disciplines.

L’épistémologie des SIC nous montre que le bricolage et le braconnage sont essentiels.
L’épistémologie des SIC nous enseigne des choses qui sont utiles à notre discipline mais aussi à toute les autres disciplines. On nous montre que l’objectivité pure n’existe pas, le chercheur est toujours engagé dans une situation communicationnelle. Nos concepts, nos théories et nos méthodes se redéfinissent les uns les autres en permanence pour donner une discipline instable et qui doit le rester.
Nous sommes obligés de constater que nous n’avons jamais directement accès à de l’info ou à de la com.
Tout ce à quoi nous avons accès ce sont des dispositifs, c’est à dire des vecteurs qui matérialisent et symbolisent cette info-com.
Autrement dit, je ne connaitrai jamais une info-com chimiquement pure, ce que je connais ce sont des outils de médiation qui me permettent d’appréhender des objets que je définis comme communicationnel.
Une grande partie de nos objets sont à la fois sociologiques et techniques, et nous sommes probablement aujourd’hui la discipline la mieux équipée pour observer, pour étudier nos objets.

Marc Augé, Pour une anthropologie des mondes contemporains.
Cesser d’étudier le passé pour étudier les bouleversements du monde contemporain. Les SIC sont les mieux placés pr cela.
La notion d’effervescence est très utile ici pour nous aider à comprendre que nous pensons le moment présent.
Les SIC sont nécessaires car les disciplines anciennes ont échoué à penser le phénomène d’info-com (peu étudié ou peu pensé).
Ces disciplines classiques ont trop lgtps méprisé ces objets riches de sens qui sont en train de redéfinir notre société.
Au fond, qu’est ce que c’est que penser communicationnellement un phénomène ?
Qu’est ce que penser un phénomène communicationnel ?
Qu’est ce qu’on appelle la raison communicationnelle ?

Approche communicationnelle élargie :
Tout objet quel qu’il soit peut donner lieu à un traitement communicationnel.
Approche communicationnelle limitée :
Certains objets peuvent être analysés au moyen d’une analyse communicationnelle car ils impliquent un dispositif info-com.

D’un point de vue épistémologique cet élargissement abouti à une forme de dilution disciplinaire.
« C’est le point de vue qui crée l’objet », Saussure. C’est le mode de traitement d’un objet qui va le constituer en objet communicationnel.
Double paradigme info-com, issu des grandes théories de l’info-com qui nous ont permis de penser la totalité de la réalité phénoménale comme processus d’info-com.
Ce paradigme est en quelque sorte la feuille de route de notre discipline.

Dans son projet même, l’interdiscipline des SIC est tjrs en même temps une transdiscipline.

Nous devons lutter à la fois pr avoir des contenus propres, et toujours les laisser inachevés pour organiser notre instabilité disciplinaire. Instabilité due aux objets qui apparaissent et disparaissent très vite.
Comment penser des phénomènes effervescents ?

Nous n’avons jamais plus de temps que nous en avons pr appréhender ces phénomènes.
Soit on invente de nouveaux modes de pensées communicationnels.

On peu définir les SIC comme une tentative de l’esprit à mettre de l’ordre ds les phénomènes et en même tps à nous aider à comprendre que la crise, le désordre, le chaos sont des caractéristiques importantes de tout phénomène info-com.
C’est ici que les SIC ont un rôle à jouer.
La mission des SIC se définit à de l’ensemble de ces phénomènes complexes et aléatoires.