lundi 19 octobre 2009

Le Hillaire - Anthropologie des Arts et des Techniques

Bon voila je me suis motivée (Tiffany) à recopier les cours d'Hillaire, j'espére que ca servira à quelqu'un...Ce sont mes prises de notes largement "améliorées" mais je pense qu'il faudrait recouper avec le cours de quelqu'un d'autre...(surtout le dernier et notamment sur la Libido où mon cours n'est pas trés complet hmm hmm).

Anthropologie des Arts et des Techniques

Transformation du monde générée par les TIC.

Héritage Grec en Occident. Héritage de Platon que la techniques est refoulée, marginalisée.

Techniques, mécaniques oubliés et remplacés par les savants.

Outils peinture, substituts de la main.
Instruments valorisés.

Opposition savoir et savoir-faire.

L’Occident a cette tradition qui est que la technique est secondaire.
Cette situation n’est pas la même ds le monde. Par exemple, les Américains ont massivement investit ds la technique, il y a un engagement. La place de l’Europe n’est pas encore définie.
Au moyen-âge, opposition arts mécaniques (ou artisanat) et arts libéraux (littérature etc).
Cette opposition de l’outil et de la pensée est complètement remise en cause dés lors qu’on passe des techniques aux technologies.
Techno logos, articulation science et technique depuis environ 40 ans.

Relation entre ordinateur et cerveau.

Puis la technique est devenue une application de la science.
Aujourd’hui, la technologie boost la science, elles ne peuvent plus se réduire à de simples applications de la science. Ce sont les technologies qui gouvernent la science.
La crise financière est un exemple incontournable.

Auteurs : Rifkin, Salmon, Simondon (Du mode d’existence des objets techniques), Stiegler (réintroduire la science ds la culture etc)

L’industrie :

D’après les media, nous serions sortis de l’industrie pr passer aux post industries. Il conviendrait de parler plutôt d’hyper-industriel. Nouvelles industries du service, de l’assistanat. Une industrie du premier âge centrée sur les objets.

Capitalisme des services.

Ciblage des individus.

On passe de l’industrie à un stade nouveau.

Déclin de certaines formes d’industries. Tout progrès technique a sa part mortifère, maudite.
Les objets techniques sont des médiations.
La technique est à l’image de l’Homme, imparfaite et infinie.

Stade de l’hyper-industrialisation du monde, donc il y a un phénomène de déclin pour des industries antérieures et dés-industrialisation de certaine région.

Hypomnemata : support de mémoire artificielle, moyen d’écriture de soi.
• Michel Foucault, dans un article de 1983 intitulé L’écriture de soi, écrit : « Les hypomnemata, au sens technique, pouvait être des livres de compte, des registres publics, des carnets individuels servant d’aire-mémoire » (Foucault, Dits et écrits, t2, p. 1237). Ce texte de Foucault a été remis au goût du jour par Bernard Stiegler.
Cf. : http://www.christian-faure.net/2005/05/28/les-hypomnemata/

L’individualisme l’emporte.

Nous sommes confrontés à des choix éthiques.

Rifkin : technologies relationnelles.

Nanotechnologies : transformation complète. La machine incorpore l’objet qu’elle manipule. Niveau cellulaire. L’industrie humaine se détache pour aller vers les nanotechnologies.

Les technologies contrôlent socialement et culturellement la vie privée et la vie publique.
Elles agissent à une allure tellement rapide que les êtres humains n’ont pas le tps de les adopter.
Il faut un tps suffisamment long pour que les individus s’approprient les technologies.
Pr qu’une technique marche, il faut un double phénomène individuel et collectif.

Apparition d’un capitalisme industriel qui affecte les modes d’individuation.
Jeu croisé entre individuel et collectif.
Un être humain n’existe pas seul.
Exister c’est s’ouvrir au-delà de soi.

Les hyper-industries de service qui transforment les modes de vie à l’échelle planétaire, posent des problèmes spécifiques et graves en ce qu’elles détruisent les circuits de trans-individuation.

La technique est à la fois un objet et une question qui nous est posée, un sujet.

FING : Fondation Internet Nouvelle Génération (Créée en 2000 par une équipe d’entrepreneurs et d’experts, la Fing a pour objet de repérer, stimuler et valoriser l’innovation dans les services et les usages du numérique.)

Fondation IDATE (a pour vocation de contribuer à l’émergence d’un pôle européen de réflexion et d’échanges entre responsables d’entreprises et responsables de politiques publiques.
Ses activités s’organisent, tout au long de l’année, autour de débats et de séminaires thématiques)

Il y a des relations complexes qui se créent autour du terme
« d’individuation » de G. Simondon (auteur qui cherche à réintégrer les objets techniques dans la culture).
L’individuation concerne la manière dont, dans la communauté, les gens deviennent eux-mêmes; Un système dynamique toujours en évolution et ds lequel les groupes, les individus, travaillent ensemble. Toute société humaine doit choisir une orientation, nécessité d’avancer et de s’orienter, parfois pour le pire (le choix du nazisme par exemple)
Les pilotages des processus d’organisation deviennent de plus en plus compliqués.

L’individuation suppose une trans-individuation. C’est la manière dont les individus deviennent eux-mêmes à travers le circuit d’échanges qu’ils entretiennent à travers la famille, à travers le monde ac les media etc. C’est la manière dont émergent des modes de vie, à la frontière des individus ou des groupes.

Différence aujourd’hui et hier : aujourd’hui l’industrie des services voudrait choisir nos modes de vie, les imposer. Ils sont canalisés, prédéfinis, pré orientés par les technologies numériques du profiling.
La trans-individuation est court-circuitée par les industries de services.

Nous sommes les auteurs de nos existences, « volonté de puissance » (Nietzsche), de dominer notre vie. Il faut participer à la transformation de sa vie et de la vie collective, être à ce carrefour. On peut de moins en moins vivre comme on le veut.

Les technologies de contrôle : nous devenons des esclaves et non plus les maitres de nos propres vies ; les individus, les producteurs, perdent la maitrise de leur savoir-faire. Il y a une destruction du savoir-faire des producteurs et donc une destruction du savoir-vivre pour les consommateurs.
Manque à vivre compensé par une hyperconsommation, il y a un malaise dans la consommation, une surconsommation. L’hyperconsommation devient une pathologie.
Liée à l’hyper-industrialisation.
Simondon à ce sujet : forme de démotivation ; perte de la croyance en la capacité à changer le monde, fatalisme, car perte des processus participatifs.
« La participation d’un individu est le fait d’être un élément dans une individuation plus vaste par l’intermédiaire de la charge de réalité pré-individuelle que l’individu contient, c’est à dire, grâce aux potentiel qu’il recèle. »

Couple d’opposition : association et dissociation

Chez Leroi-Gourhan : milieu technique
Dissociation entre producteur et consommateur. L’âge industriel a engendré une forme d’industries culturelles qui sont l’exemple type de cette dissociation. Leroi-Gourhan explique que la grande différence entre les sociétés tien au fait que dans les sociétés de media, d’industries culturelles, les récepteurs ne participent plus a la production des formes de l’imaginaire. La distance se creuse entre ceux qui sont derrière l’écran et ceux qui décident des programmes, des contenus. Le téléspectateur n’est qu’un rouage, un support. Le vrai public sont les professionnels, les annonceurs, pour vendre) travers le cerveau des téléspectateurs. Leurs cerveaux ne sont qu’un instrument d’un processus industriel auquel ils ne participent pas, ou juste par une interactivité de passage, une pseudo participation destinée à augmenter le chiffre d’affaire. Le public n’est qu’un outil.
Perte de participation à l’organisation de l’échange culturel. Comment revenir à des « milieux associés » (Simondon) ? Comment redevenir nos propres auteurs ? Liberté totale en apparence.
« Milieu associé » : milieu technique tel que les objets qui le constituent associent les éléments de la nature aux objets industriels.
Sorte d’alternative aux milieux techniques dissociés, aux usines.

Stiegler : on pourrait créer une éco participative dont le modèle pourrait être celui du logiciel libre. Internet : structure participative, dialogique. Individuation des logiciels. Devenir soi-même développeur.
L’hyperindustrialisation serait substituée par une économie participative et une nouvelle forme d’individuation et d’organisation des individus eux-mêmes, nouvelles formes de sociabilités.

Marché évident des technologies de contrôle, nanotechnologies, de moins en moins exogènes.
Les technologies de contrôle sont aussi des technologies de culture et de l’esprit, loin de la dissociation. Car elles ouvrent autant de perspectives que de menaces (pas de progrès sans pertes…)
Bases pour de nouvelles formes d’individuation collective et numérique.
Processus aussi de transformation de la hiérarchie entre professionnel et amateurs, de leurs relations, nouvelle place pr l’amateur.

Les relations entre l’individu et la collectivité se construisent pour générer des modes de vie, des arts de vivre, des savoir-vivre.

L’économie des services détruit le jeu social en tant que jeu trans-individuel.

Dislocation des structures sociales, industrielles, et culturelles.

La stabilité, la continuité nous sont presque interdites ; nous sommes de plus en plus des gens qui habitons plusieurs mondes en même tps et nous nous déplaçons de l’un à l’autre. Dislocation personnelle mais aussi collective.

Arjun Appadurai (sociologue culturaliste et anthropologue, qui étudie la modernité et la mondialisation) , "Après le Colonialisme" :
Les réseaux contribuent à la relocalisation sur de nouveaux territoires. Reconstitution des communautés avec les outils numériques.
« Ethoscape » : être mentalement ds son pays d’origine mais ailleurs physiquement.
Remodèlement des territoires réels.
Territoire ET cyberespace (et non plus l’un OU l’autre).

La consommation est de plus en plus assistée par les industries de services qui contrôlent nos comportements, nos envies, nos désires.

Les réseaux déstructurent mais aussi ils relocalisent, sont des vecteurs de rencontres.
Renversement des logiques de la participation à la trans-individuation, à l’invention des modes de vie.

Internet est un milieu dissocié mais aussi associé ; de nouvelles pratiques émergent ; renversement de l’économie des services vers une économie participative. A la fois consommateurs et producteurs, et émetteurs et récepteurs. Transformation des modalités de l’échange et de la participation.

Technologies de contrôle mais aussi d’hypomnemata (cf. plus haut dans le cours)c’est à dire ce qui porte une capacité d’individuation, de partage etc, technique de l’invention, nouvelles formes d’écriture de la mémoire, un nouvel « être au monde ».

Relation entre libido (énergie, équilibre) et désir ; sublimation, Eros et Thanatos.

Les technologies de nos jours ont une évolution et une obsolescence tellement rapides que les êtres humains sont mis en position d’adaptation forcenée. Les technologies inventent aussi la capacité à leur résister. Adaptation m ais aussi appropriation.

Hyper-consommation/hyper-industrialisation/hyper-saturation (des routes, des corps, des neurones avec internet, de l’affectif…)
Avec les microtechnlogies le corps devient un enjeu, un horizon.
Le nouveau continent à découvrir est l’intérieur du corps (puces RFID etc).

Une traçabilité généralisée se profile.
Informatique invasive qui pose autant de questions qu’elle ne résout de problèmes (intelligence de l’environnement et dans notre propre corps même). On va vraiment vers une technologisation de nos affects et même de la culture.

Frontière fragile entre partage et formatage.

Technologie de contrôle de l’attention et de l’émotion.
Technologie du calcul utilisée jusque dans le contrôle des affects.

Humanité : désir de l’inconnu, vers ce qu’on ne calcul pas. Or aujourd’hui tout se calcul. Question de l’incalculable se pose.

Nouvelle organisation de l’économie industrielle libidinale.

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