dimanche 29 novembre 2009

Anthropologie de la Communication - Rasse by Ti et Amélie

1. Définitions
L’anthropologie de la communication a été fortement développée par Winkin dans les années 80. Qu’apporte l’anthropologie à la communication ? L’anthropologie apporte un certain recul et concerne la convergence des peuples.

Il y a une école française. Mais toute la place est occupée par les écoles Nord Américaines (Goffman à Chicago, Bateson à Palo Alto, Watzlawick à Philadelphie…). Mead et Bateson ont fait bcp de terrain, sont allé à la rencontre des dernières tribus, approche interactionniste, interculturelle et individualiste.
Tous travaillent sur l’interrelation entre les gens, individualiste. La culture forme un environnement qui marque la personnalité des gens.
Margaret Mead : « double bind » (double contrainte), injonctions paradoxales amenant à la schizophrénie, question de l’incommunication.

Il existe une anthropologie de la communication française liée à quelques grands auteurs comme Braudel et Lévi-Strauss. Moins individualiste et plutôt une approche globale.
Comprendre l’histoire de l’humanité.

Lévi-Strauss défini 3 grands niveaux :

Ethnographie : au plus prés des habitants, étude des sociétés sur le terrain. Méthode : observation participante, empathie, entretien, description, imprégnation lente et continue, observation. Vivre au sein de la communauté, comprendre comment elle s’organise, quête, comprendre la vie sociale… « la taille de la société doit être suffisamment réduite pour que l’auteur (le chercheur) puisse rassembler la majeure partie de son information grâce à une expérience personnelle ».

Ethnologie : visée plus synthétique. Travail sur plusieurs communautés et donc on fait appel au panoptique des savoirs. Utilisation des travaux faits par d’autres, renoncer à produire soi-même toutes les données. Il y a 3 directions que l’on peu prendre : géographie (études des groupes voisins), historique (reconstituer le passé de la population), systématique (généraliser un phénomène, une catégorie isolée comme tel type de coutume, tel type de technique…)

Anthropologie culturelle : géopolitique, macro-économie ; Volonté de faire une histoire de l’humanité. L’anthropologie tend à une connaissance globale de l’homme, de l’ensemble du développement humain, valable pr toutes les sociétés. Comparatif et généralisation. Recherches d’invariants qui traversent les sociétés pour arriver à généraliser. Idée que si nous voulons prendre de la hauteur sur ce que nous sommes devenus, « il est nécessaire d’avoir des notions justes pour bien juger de notre état présent ». garder la trace des civilisations qui nous ont précédé. Retrouver la culture, qu’est ce qu’il y a d’universel. On s’intéresse à ce qui est trans-culturel. L’archéologie nous livre des enseignements sur la façon dont vivaient nos grands ancêtres mais ne nous dit rien de leur vie sociale. L’anthropologie cherche à donner du relief, à mettre en perspective et en discussion notre monde actuel écrasé par une pensée unique. Recherche des progrès presque « insensibles du commencement » (Rousseau cité par Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques)
Autre façon de travailler, l’expérimentation : reproduction d’un phénomène technique dans les conditions originales. Les anthropologues s’intéressent plus à la culture qu’à la technique.

2. Les sociétés primitives
Comment des sociétés primitives ont inventé la différence ?
La différence fait le besoin d’échanger (Braudel) ; ce qui a fait la dynamique de l’échange entre les populations est la diversité culturelle.
A partir de la sédentarisation de l’homme, une nouvelle dynamique se met en place. Jusque là, l’homme est chasseur cueilleur, le déplacement est la condition de sa survie et il n’a pas de provisions, pas d’accumulation.
Comment survit-on dans des situations si hostiles ?
Le groupe social permet la survie. Mais comment ce groupe est-il fondé ? Car finalement un homme jeune pourra s’en sortir seul, sans avoir besoin de s’encombrer d’enfants, de vieillards etc. On remarque deux grands invariants, deux faits de culture :

La division sexuelle des taches : elle fonde la famille. Complémentarité entre les sexes. Nécessité de vivre ensemble. Cette division est le « simple moyen d’instituer un état de dépendance réciproque entre les sexes ». Obligation de vivre ensemble. Les taches interdites changent selon les tribus (par exemple dans l’une les femmes vont travailler aux champs alors que dans une autre ce sera le travail des hommes). Exemple des Gayakis : les femmes portent les paniers et les hommes les arcs. Les femmes n’ont pas le droit de toucher aux arcs, et les hommes ne doivent pas s’occuper des paniers sinon le pané (malédiction) tombe sur eux. Porter et chasser sont deux choses indispensables.

La prohibition de l’inceste : fonde l’échange entre les clans. A partir du moment où le groupe s’interdit ses propres filles, le clan doit aller chercher les conjoints à l’extérieur et il y a échange. Il s’impose donc de nouer et d’entretenir de vastes réseaux d’alliance entre groupes sociaux.
Le « connubium » : capacité d'établir des liens de parenté à travers le mariage.

3. L’invention du terroir
Quand l’homme se sédentarise il peut accumuler mais il devient tributaire de l’espace qu’il habite. Il doit faire au mieux avec les caractéristiques du milieu, en extraire les moyens de son existence (se nourri, se vêtir, se défendre, se loger, accumuler des provisions…). Plus il s’adapte à son milieu, plus il se distingue.

Alpes du Sud : patrilinéaire rigide ; on vit 6mois dans la même pièce de la maison ; mode de vie différent ; on profite de l’alpage
Au bord de mer : économie du port, de la pêche. Le pêcheur est souvent plus pauvre que le commerçant.

Villages contraints à l’autarcie (jusqu’au 19é 90% des villages sont en autarcie).
Diversité des climats, isolement. Difficultés pour communiquer. Tout ceci entraine une grande diversité des cultures.
Une communauté est toujours fascinée par ce que les autres produisent. On va essayer d’échanger, de communiquer malgré les différences.

Approche structuraliste de Lévi-Strauss.

Anthropologie : histoire des sociétés humaines depuis nos ancêtres les plus éloignés.
La diversité des milieux imposait la diversité culturelle.

Plus une société veut vivre en autarcie moins elle y parvient et plus elle est fascinée par ce que les autres possèdent.
Qd on cherche à vivre de plus en plus en autarcie, on y parvient pas ; il y a toujours une fascination pr ce que l’autre produit, possède.

Sociétés préindustrielles : pauvreté des moyens de communication qui oblige les populations à vivre en autarcie.
Il y a une diversité des cultures enracinées dans le terroir.
Complémentarité = nécessité d’échanger.
Plus les cultures se distinguent plus elles ont besoin d’échanger.

Instauration des premiers réseaux de communication, élémentaires et limités par la pauvreté des moyens de transports.
Les gens de pouvoir, les militaires, les élites voyagent. 99% de la population ne voyage pas, prisonnière de son espace.

Société pré-industrielle / Première révolution des moyens de communication : le flottage sur fleuves puis sur la mer. La Méditerranée devient le centre du monde, un espace de communication. Les phéniciens sont les premiers à se lancer à sa quête. Les voyages permettent de s’inspirer des autres civilisations, des emprunts culturels et techniques se font entre les civilisations mais avec des moyens de communication sommaires et élitistes. La Méditerranée devient un espace dense de communication, un réseau militaire et administratif. Moyens de com sommaires, seules les élites ont une vision du monde. Les transports ne sont jamais faciles, ils épuisent les hommes et les ressources naturelles, sans compter les risques.

Société industrielle / Deuxième révolution : la machine à vapeur, le train, le steamer.
Cette révolution est une révélation et met fin aux terroirs. Spécialisation industrielle des régions. La culture est à l’articulation entre territoire et industrie.
Exemple : The Rocket construit par Stephenson en 1830 relie Liverpool à Manchester. Développement du chemin de fer.
Le train atteint les villages les plus isolés et les ouvre au monde. Le steamer réduit les distances. Pour la première fois on va pouvoir acheminer des denrées à un cout acceptable. Le train va permettre la rencontre du fer et du charbon : l’industrialisation. Le train révèle les terroirs. L’essor des moyens de transport permet le développement des industries. Le train dynamise les régions puis va finir par les ruiner.

Production de masse standardisée (avec le Fordisme).
Essor des industries culturelles et des mass media.

• Société post-industrielle / Troisième révolution des moyens de communication: l’instantanéité.
Fin du 20é la rencontre de l’informatique et la connectique permet de lier entre eux hommes et machines. Au plan anthropo, ce qui va être important c’est qu’elle se généralise. Centre de tri télégraphique et téléphonique.
Jusque là le coût des connections rendait la circulation de l’information exceptionnelle.
Les réseaux de com se développent à vitesse exponentielle.
Mondialisation de la compétition, dispersion, parcellisation, et délocalisation (globalisation des processus de standardisations industriels) de la production (explosion et atomisation de la diversité, des identités collectives et individuelles).
Accélération des processus de communication. Lévi-Strauss : la communication s’opère à au moins 3 niveaux :
- La communication des hommes : celui de la parenté, lent, au rythme des générations.
- La com des biens et services : celui de l’échange de biens et services, bcp plus rapide, au rythme des saisons (services) et des moyens de transports (biens).
- La com des messages : circulation des message + images + sons, instantanée, vitesse de la lumière.

Les cultures se fondent dans un cercle de plus en plus large jusqu’au cercle le plus large d’une culture mondiale, et dans le cas de la Méditerranée, de deux grandes cultures qui opposent le Nord et le Sud.

Dossier : 10-15pages, entre 3 et 5 personnes. Pour le 15 janvier.
Etudier les phénomènes de mutations sociales que produisent l’essor des nouvelles technologies et la mondialisation.

Le développement des cultures locales a commencé à disparaître avec le train.
Les cultures locales vont se fondre dans les cultures nationales.
Les nations vont se développer au 20éme siècle.

Les réseaux de com se développent à une vitesse exponentielle. La mondialisation de la compétition, dispersion, parcellisation et délocalisation.

Convergences et hégémonies des solutions techniques : cas de la machine à laver.
Chaque culture depuis la nuit des temps a crée des processus pour avoir du linge propre.
Au début, diversité des méthodes, puis la machine que nous avons aujourd’hui s’est imposée grâce à la mécanisation. Universalisation.

Chaque jour une langue populaire disparaît.
Disparition de la diversité.

Les produits de l’Amérique du sud ont sauvé l’Europe de la famine.

Chaque région produisait son propre formatage.
Maintenant convergence de gout.
Diversité source d’enrichissement ; il faut une société, une communauté culturelle pour faire cette diversité.

Diversité des formes de la famille :
Unilinéaire, patrilinéaire : les enfants héritent du père et vivent à son domicile.
Matrilinéaire : principe du mari-visiteur.

Le modèle de la famille atomisée, patriarcale, ambilocale (les enfants choisissent le domicile de l’un des parents), romantique (Occident), s’impose progressivement à la planète toute entière.
Mais dans les faits ce modèle reste fragile.
1970 : 393 700 mariages et 40 000 divorces.

Famille dispersée
On passe plus de tps sur les écrans (30h devant la télé).

Famille virtuelle
Parenté éclatée et reliée par les TIC.
En couple avec enfants : 36% en 2006, 32.4% en 2003.

Célibataires et monoparentales :
23.1% en 2006
36.4% en 2003

L’anthropologie permet de prendre du recul et en même tps celui dans lequel nous sommes est « un monde de transition » qui va disparaître.

La famille (la parenté) se recompose pour des fêtes exceptionnelles grandes ou petites, mais préparées de longues dates grâce aux TIC.

1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour avoir mis les cours en ligne !
    Est-ce que vous savez quel type d'exam on aura pour ce cours? il paraît que ce sera un dossier.

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